Réveil matin

Réveil matin

J'ai regardé mon arbre mangé
par le gui, envahi de lierre et de ronces assailli. Il piaillait
d'oiseaux.

A force de renoncements il n'est plus
capable de fruits. Mon arbre est enchaîné à ses
détracteurs. Osera-t-il un jardinier ? Tout ce monde alentour
et sur lui aura tôt fait de prétendre son droit bafoué.

Au bas du champ, étourneaux et
mouettes tiennent conciliabule. Exit les vanneaux, ces oiseaux de
passage, qu'ils aillent au champ voisin. Leur huppe comme un voile
les excluraient des lieux communs ? On ne sait d'où ils
viennent, ni où ils vont. Vont-ils d'ailleurs ? En pâté
les vanneaux ! C'est bien ce qu'ils méritent. Voilà
l'objet du conciliabule. Ne parlons pas du jardinier.

Un poème nature, très différent de ce à quoi on s'attend. J'aime être ainsi surprise.
Pauvre vanneau ; les autres volatiles ont de bien méchantes intentions.
Et dire que c'est cet oiseau qui est à l'honneur dans un de mes contes !
Ne parlons pas du jardinier...qui en ces périodes de froid et de fête devient simple spectateur !

Oula la, Garance, ne crois pas que les jardiniers se tournent complétement les pouces en cette saison. Il faut secouer la neige des arbustes, sinon, il arrive ce qui est arrivé à un pauvre petit arbre dans le jardin devant : ça casse. Et puis il faut nourrir les oiseaux...
Je l'ai bien aimé, ce texte. Je rejoins Garance pour m'apitoyer sur les vanneaux : quand j'étais gamine, en province, j'habitais rue des vanneaux...

J'ai été surprise par le rythme inattendu et ces vers courts, cinglants, puissants et grandioses à la fois.
"Il piaillait d'oiseaux"
"Osera-t-il un jardinier ?"
Moi je dis pauvre arbre si cher à Geho !
Je suis bien d'accord avec Constance, les jardiniers ont tant à faire en toute saison. Et en hiver, les arbres, arbustes sont très fragiles, il faut en prendre soin et je rajouterai avec "amour" même si cela va de soi pour moi...