Je marche sur ce sable qui s’enfuit
Loin de ces éternels instants
Ancrés dans cette boîte qu’on referme
Avant que nos derniers grains ne s’épuisent.
Alors, poussé par le vent, ce sable avance
Effaçant pas à pas l’empreinte de mon histoire
Maintenant transformée en simple conte
Car je suis ne sera plus que j’étais.
Pâles aiguilles que je ne peux arrêter
Vous tournez encore et toujours
Sans accorder de répit au doux passé,
Dépeuplant certains de leurs amours.
Je m’accroche à ce que j’étais
Car je suis n’en est que le spectre.
Tant de combats menés
Font de moi celui que j’ai voulu être.
« Oh temps suspend ton vol » disait-on !
Puissions-nous avancer sans encombre
Vers un nouveau passé bien plus glorieux.
Voici la nouvelle ère, je vous ai souhaité mes vœux.