De la vie en peau de rêve
La vie noire tisse sa toile, emmaillote ses appâts d’une pelote serrée de fils désamourés.
Un cœur-noyau bat dans chaque cocon, il irradie mais personne ne le remarque.
L’ermite inconscient, tout à son repli, s’efface à la vue, laisse sa flamme décroître et son être s’assécher.
Les petites chrysalides enferment des corps matures - en réduction - que l’absence de perspectives heureuses a étiolés.
C’est l’épanouissement vers le monde in-vernal, l’absorption par le néant.
Faut-il attendre qu’un ange épuisé de patience vienne dérouler les longs rubans qui aliènent l’homme aux douleurs multiples ?
Libérer le souffle dans un élan
Le rêveur délivre lui-même l’homme de son cauchemar, il dissout la vision, en lui elle pénètre par la porte du diaphragme.
Une inspiration ; il l’intègre. Une expiration, elle s’échappe filtrée.
La peur n’éclot pas, elle ne prend pas la forme de la pensée
La sensation de peur se laisse glisser sur la vague de la respiration, un doux rythme ondulatoire.
Sur l’espace océanique de la vie, l’homme éveillé guette les signes de Terre, seul à la barre, il vogue vers sa destinée.
Il est son propre sémaphore sur la peau nue de la nuit.
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(celui-là mérite bien 0 commentaire, mais je l'ai écrit : faut l'assumer !)