Les clous tombent du plafond
traversé par les lignes à haute tension
terrassées telles des femmes
le corps délassé sur la terrasse bleu mer
d’un palace en suspension.
Dans l’espace détendu,
elles s’étendent
bikini relevé
à l’air libre
au rythme binaire d’un souffle
de paléontologue assoupi
sur son siège de cuir rêvant.
Et tel un animal fantastique
il s’ébroue
dans la flaque d’eau immobile
l’œil débridé
il
s’étire dans le lieu humide
de l’ étang.
Là, les poissons d’eau douce s’invitent
à l’envol
découpant dans le fond allégorique de la mare
des fleurs irréelles qui
s’estompent peu à peu
paresseuses comme des miroirs.
Endormie dans ce fauteuil de velours rouge
entre la table basse et mon lit défait
dans la moiteur d’une après-midi calme,
avais-je rêvé ?
http://fr.youtube.com/watch?v=hkWat-5A1yI.
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