Un rêve

Un rêve

Un rêve
Un simple rêve posé là comme un papillon
Je le contemple immobile, silencieuse
Plus tard, quand il saura le temps venu
Il s'envolera ailleurs où l'on ne peut le suivre
Et ce soir il mourra
Papillon éphémère
Rêve imaginaire

Le rêve
Avant de m'y lover je l'ai tant désiré
Il parfume le vent d'arômes inconnus
Offre à mes chansons de troublants tours du monde
Teinte les versants de couleurs irisées
Illumine le ciel de poussière d'étoile
Que ma main traverse
Chair immatérielle

Je rêve
J'avais même oublié
Mon rêve
Dans une léthargie poisseuse
Que seuls mes semblables peuvent imaginer
Évadé de sa vieille malle endormie
Je le sens fureter autour de ma silhouette
Sans pouvoir l'approcher

un rêve qui furète autour d'une silhouette.
Belle image.

Un joli texte, qui rend bien ce sentiment que nous connaissons, ces échappées rêveuses.
Je regrette un peu la répétition du mot "papillon" dans la 1ere strophe.
Je ne trouve pas l'adjectif "poisseuse" adapté au contexte. Ton rêve est si beau, léger, aérien, je trouve que le mot ne convient pas , il a une connotation lourde et négative.

Il y a dans ton poème quelque chose d’insaisissable qui m’envoûte.
Est-ce l’état pur d’un rêve qui s’envole.
Le mi-rêve, mi songe, immatériel.
Le rêve, qu’on ne peut pas saisir, approché, oublié aussi vite.
Il est difficile par contre d’oublier ton poème, ou les mots
ne suffisent pas.
Cordialement Solweig

Vrai, ce poème est resté présent en moi plusieurs jours après lecture...rendant les rêves de la nuit plus présents en cours de journée...des papillons palpables.
Merci Lucaerne !