Désert

Désert

Encore apprendre
Le désert nourrit quand il ne perd pas
Les pieds ensablés dans la dérobade du sol durcissent la marche
Et la jambe en refus de plier bagage
Le rien mène à l'en soi dans un ciel purifié
Et là
dans le dé-corps net de dévoiement, de distraction et de sirènes
La colère sans spectateurs se moque d'elle-même
Naît la force de tenir
Le rêve accroche l'accessible
Le manque abreuve l'essentiel
La rage de vivre arrache le plomb des aléas.

Tu a su exprimer ces sensations étranges, incroyables, exaltantes...etc que l'on ressent dans cet espace du désert infini. J'y trouve néanmoins moins de facilité et de spontanéité que dans tes textes précédents, comme si tu trempais ton encre dans un espace encore non apprivoisé et sauvage. Loin en tous cas de tes campagnes et de tes arbres chers.

C'est que c'est un désert métaphorique, Constance. J'aurais du mal à parler du réel où je ne suis jamais allé.
Merci d'être passée.

"la jambe en refus de plier bagage" comme quand les pas ne peuvent se résoudre à quitter ce qui pourtant étouffe et oppresse.

Parfois, à la lecture de tes mots, je ne sais quoi dire...
... mais j'aime à chaque fois te lire.

c'est gentil de le dire, Garance.
Merci à toi Nighty d'être passée.