Voici venir le vent

Voici venir le vent qui chante nos détresses
Souffle sur les feuilles à l’encre délavée
Par nos doigts démunis de leurs voiles d’azur
Et s’en va conquérir par son rugissement
Le chemin des départs de nos corps amoindris.

Résonnant de silence et de désespérance
Il scrute nos regards perdus dans des passés
Dépourvus d’horizon dont les paroles closes
Cherchent les ferrailles des fenêtres ouvertes
Pour ronger les pourquoi de nos réponses nues.

Valsant avec l’oubli sur le pré de nos ombres
Il dépose en limon la terre originelle
Qui recouvre de peau l’écaille de nos lunes
Et roule le sillon dont l’absence est présence
Sur l’écorce gravée d’un mat tronqué de temps.

forme et fond lyriques. Ca me plaît bien. Un vent qui décoiffe.

Des images en alexandrins (toujours élégants) qui nous emportent !

Impression que la lecture est moins fluide, cependant, aux trois premiers vers de la deuxième strophe (il se peut que seul le "dont" en soit responsable - mais c'est subjectif -).

J'aime particulièrement
"Cherchent les ferrailles des fenêtres ouvertes
Pour ronger les pourquoi de nos réponses nues"

Merci à vous deux


Garance ce côté moins fluide était volontaire car construite autour de la répétition des D

Cela se voulait comme un moment de doute de réflexion puis de libération. C'est pour cela que c'est placé au milieu du poème...

Je n'ai peut être pas bien réussi à le faire passer.... A voir donc.....

Oui, j'ai bien remarqué l'allitération, j'ai bien pensé que c'était voulu...
Après plusieurs lectures je m'y habitue. (j'avais l'impression que sur un certain plan ça bloquait mon entendement, peut-être comme un doute, en effet, que je ne parvenais pas à définir - comme s'il fallait que je fouille au-delà du sens des mots, pourtant simples)

oui tu as tout compris et c'était le but recherché....

oui scruter au fond de soi même....

A aimer et à lire.