Des torrents de dégel en tes yeux finissent,
Par troubler ton regard au bleu délavé.
Et les coulées ébènes de ton Rimmel trahissent,
L'infinie détresse de ton âme entravée.
Où est donc ce visage hier si doux ?
Irradiant la joie et la lumière.
Faut-il que l’amour soit à ce point fou,
Pour ne t’offrir que sa noire tourbière ?
Tes larmes tels des geysers jaillissent,
Au souvenir de ce mal enclavé.
Eteignant ton éclat qu'elles ternissent,
Par mille crues sur tes joues bavées.
Ce chagrin comme le ver ronge ton âme.
Et sur ton corps, grave ta déchéance.,
Et toute ta vie prend l’allure d’un drame,
D’où serait banni le mot espérance.
Chagrin d’amour dure toujours.
C’est là hélas, la triste vérité
Pour toi l’amour reverra le jour
Car ton cœur meurtri l’aura mérité.
Ahcène.