Tac au tac

un comble: oublier les mots ici!

Bon, heu...


scolopendre - intraveineuse - multiplier - reddition - futile

(hé hé hé)

tel un scolopendre après mille intraveineuses
le cortège des bleus brandit la reddition
futile était l'espoir de fuir la mitrailleuse
multipliant la mort de ses rouges canons


carnage- bouton- aspirer - moulure- tatillon

amusez vous bien!

Il ouvre péremptoire
le bouton rafraîchi de sa moue enfiévrée
aspiré en douceur par son ardeur liquide
il empaume amoureux les moulures arrondies
d'un corps allongé en latitude d'espoir
au carnage de ses sens
tatillon il s'acharne
et expire
et renaît



mitan astrolabe soulagement calibrer enjoliveur

Au mitan de sa vie l'astronome questionne
L'astrolabe qui rêve et qui répond en somme
Que la vie non n'a pas de but, pas de raison
Et que pour se trouver il faut chercher. Mais bon,
La réponse est ailleurs, ailleurs le soulagement
Le calibrage n'est rien, ne mesure que le vent
Tu ne peux faire usage des autres instruments
Pour deviner le sens que tu devrais donner
Aux astres. Tu sais que, les étoiles sont belles
Surtout à l'oeil nu, surtout en plein été
Laisse tomber les grimoires, saute dans ta quatre ailes
Laisse tes téléscopes, ne voit donc pas le monde
Au travers d'une loupe, laisse tes yeux pleurer
Devant tant de beauté qu'on ne peut mesurer
Laisse tout derrière toi, je t'en prie n'ai pas peur
Mais la vieille quatre ailes de précipitation
En perdi son parre choc et ses enjoliveurs
Depuis notre astronome voyage en camion

ouf !

Regard Troubadour Parcimonie Oublier Cafetière

Heu Lame... Chapeau pour ton bagou.
Tu sais quoi? tu devrais faire du rap.

Matin tranquille, tiède et échevelé
la cafetière dispense avec parcimonie
des gouttes de désespoir noir et amer

Elles me rappellent que je dois l'oublier
qu'à jamais son coeur m'est interdit
mon troubadour, sa voix et son regard clair.



Eglise, putain, ivresse, attenter, symétrique

Une putain à l'ivresse dispendieuse qui,
assise sur le parvis d'une église gothique,
lève sa jupe blème à l'appel symétrique
d'un regard scrutateur à rimes synthétiques,
attente à la pudeur des amours poétiques!


Bave, éclabousser, planisphére, rouages, menthe.

Dessous le planisphère et sa croute de peuple
Dorment de vieux rouages. Le temps qui passe émousse
Leurs dents. Et un dieu souterrain éclabousse,
En crachant une bave verte, veule
Et aux odeurs de menthe, la mécanique ancienne
Qui ronfle et continue toujours sa lourde danse


Mariage - Testosterone - Disque - Poux - Reculer

Superbe!

Elle avait succombé à son goût de testostérone acidulée
Il découvrait son axe viril dans les replis de ses lèvres
Ils avaient découvert qu'ils s'apprêtaient à jeter le même disque

Elle avait décidé d'inventer pour lui un mot chaque jour
Il avait fait taire ces bouches qui lui cherchaient des poux
Ils s'étaient tout promis sauf le mariage

Elle s'élançait ce matin-là dans son foulard vaporeux
Il regardait attendri la courbe de ses seins
Ils ont oublié de reculer
Le camion a oublié de les voir

oh j'oubliais les mots...

rapace, canopée, pardonner, virtuel, musc

Un rapace amoureux d’une forêt vierge
S’était posé fourbu sur les plis d’une berge
Aux abords lumineux de sa chère canopée
Dont la senteur de musc l’avait enivrée.

Ô Belle pardonnez par delà mon désir
A mon âme déchue ployant sous son empire
De refuser l’hymen par trop disharmonieux
D’un rapace et d’un ange à la face des cieux.

Gagné par les remords d’une passion cupide
Voué à des amours passagères et morbides
Voyez, belle, je jette dans la rivière cruelle
Les mots désabusés d’un amour virtuel.

* J’ai essayé de faire des vers réguliers mais j’ai pas réussi !
Si un spécialiste pouvait compter les pieds, ça me donnerait une idée pour la prochaine tentative. Merci.

BLEUE /LUNE /APERITIF /SORTILEGE /POMME

Selon l'ordre des vers, voici le nombre de syllabes (et non pieds) :

11
12
13
11

12
12
12
12

12
13
14
12

Les finales en E se comptent à l'intérieur des vers mais pas en fin. Très joli poème néanmoins !

Merci Filo!

Cette nuit-là elle imagina un sortilège

Non pas comme ceux destinés à rendre une justice supposée
Mais sous forme de tendresse bleue nuit

Non pas telle la pomme enpoisonnée
Mais comme la larme de lune

Venue faire luire les gouttes du sentier
de tes songes gris
où le repas de ta vie
ne peut se résumer à l'apéritif

RICANEMENT SUFFOCATION GRIGNOTER AMITIE SORORAL

Ce n'est pas évident
D'écrire une sonate
Couché sur ma natte
Allez, les passants

Tirez vous de là!
Ici mon royaume
Moi je suis le roi
Dans mon caniveau

Le temps ne fait qu'accélérer ma chute
Je lutte
Je souffre de pesanteur
Mal au coeur

C'est pas évident
de garder le sourire.
Allez les passants
C'est moi qui me tire!



chose / Etreinte / Pastèque / vol / Carnage (!)

(je crois que dans la règle des cinq mots, il doit y avoir un verbe, mais bon...)


Je marche au milieu de la rue
Glissant sans bruit sur le pavé
La chose s'impatiente au fond
Je cherche un homme pour l'étreinte
Mon visage au creux de son cou
Je me rassasierai goulument de sa sève
Un filet ruisselant le long de mes bras
Comme jus de pastèque en plein été
Tu es venu, tu m'as suivie
Espérant un vol fauve et brutal
...
Debout, j'admire le carnage



baie / éparpiller / colère / armure / suave

La colère du marchand de fruits.

Les baies démultipliées
crachent un ruisseau de sang
sur le visage d'un homme
à l'armure pâle.
Elles s'étalent
par milliers s'éparpillent
sur l'étal
redessinant au centre de la peau
des cercles suaves
rouges comme des veines.

roi / foque / drogue / danser / hémisphère

merde j'ai oublié foque mais je sais pas ce que ça veut dire je connais phoque mais foque je vois pas

Oui, ce devait être l'animal, ou bien la voile: le foc, mais foque n'existe pas, donc impossible de l'utiliser.

C'était "le phoque". Une faute impardonnable !
Tu as bien fait de le laisser sur sa banquise.
Toujours fort, Marquise...

Aux sombreros de la mer
chapeau d’eau en fond de cale
et robe de sable
décembre et juillet se marient à l’envers
au pacifique endigué jusqu’à la chair
d’un désir noir
faut-il fermer la porte de l’enfer
vagues schizophrènes
je jette l’encre
comme le masque son neuroleptique
acidulé

Kremlin / mauve / mangue /aborigène / embrasser