Il ne reste plus que deux "poilus" encore vivants. Louis de cazenave (110 ans) et Lazare Ponticelli (109 ans). Ils sont quasiment classés "monument historiques" et dans sa grande mansuétude l'état français prévoyait de leur faire des funérailles nationales, voir de les inhumer au Panthéon ou au pied de l'Arc de Triomphe.
Lequel est, rappellons le, un monument à la gloire des guerres napoléoniennes.
Hé bien figurez vous que ses impertinents ont refusé!
Louis "revenu du front en acifiste convaincu" rétorque que "certains de ses camarades n'ont même pas eu droit à une croix de bois".
Et Lazare de surenchérir: "je refuse ces obséques nationales. ce n'est pas juste d'attendre le dernier poilu. c'est un affront fait à tous les autres morts sans avoir eu les honneurs qu'ils méritaient... Même un petit geste aurait suffit".
Mais en France, cette France qui a transformé toute une génération en chair à canon, (certains se sont même tapé les deux guerres), on ne fait pas de "petits gestes" simples reconnaissance. On aime les "Commémorations, les grandes cérémonies" sitôt oubliées que finies vu qu'elles n'ont pas grand sens pour le citoyen lambda.
A lire sur la Grande Guerre, un roman trés dur mais trés vrai: Les Croix de Bois de Roland d'Orgelés.
Il y parle notament d'un épisode trop passé sous silence: la révolte des poilus dans les tranchées, ils en avaient marre de se faire massacrer pour rien.
La répression (dirigée par Pétain) a été féroce. "Trahison" en temps de guerre, c'est le poteau d'exécution.
La dignité de ces hommes force le respect, sans cérémonie...