Ne dis rien

Oh...
évidemment, la fin intimide.
Je remarque quelques petites choses qui pour moi, ne servent pas à la compréhension du texte.
"Je t’intimide ?" : je ne comprends pas ce sentiment dans le texte, en quoi pourrais-t-elle l'intimider ?
"Courez, culs-de-jattes et parlez, aphones," : ça sonne bizarre, peut être un peu biblique, mais en tous cas je trouve cela trop emphatique.
Il y a sinon de très belles choses que j'estimais romantiques et douces, et puis la fin...
Bien vu.

Assez d'accord avec Constance.
Le contraste de la fin est bien sûr voulu pour nous réveiller de l'illusion nous aussi. Je l'aurais vu plus subtil à ce point précis, mais j'ai été transporté.

la fin claque comme un coup de feu...
peut-être comme celui qu'un de mes amis s'est tiré dans le coeur il y a trois semaines...
oui la fin claque comme un coup de feu...
mais je préfère celle que Bourvil choisit dans " les grandes gueules": avoir la force et le courage d'encore repartir à zéro. je sais c'est pas facile, mais lorsqu'on n'a plus rien à perdre pourquoi ne pas décider d'enfin gagner?
bise!

Les putes, la corde ou le rire...

Mais c'est un beau poème, bien sûr.

La fin claque comme la porte sur une illusion.
Mais la porte peut s'ouvrir encore, sur un autre réel.

merci de vos remarques qui peuvent toujours servir...Constance, je crois que quelquefois j'ai encore des relents d'une éducation très "biblique" justement...content de vous avoir un peu touché.

J'aime beaucoup ton texte.

Thierry.

Je n'avais pas laissé de com.
J'aime beaucoup ce texte, même avec la fin à l'empreinte très masculine, qui nous secoue en nous ramenant à la réalité. Quelle réalité d'ailleurs ? N'était-ce pas une âme soeur, ou un ange venu d'une zone juste un peu moins matérielle ?
Il y a de la magie en période de Noël, merci Thierry d'avoir fait remonter ce texte.

Merci Garance de m'avoir suivi, j'aime beaucoup fouiller parmi les anciens textes car tout va tellement vite ! On y découvre parfois de petits bijoux passés presque inaperçus et bien sur le choix y est plus grand que sur la première page.

Amitiés
Thierry

Je dois alors dire aussi merci Thierry. Mais bien sûr merci Geho. Ce texte m'a transportée vers une étrange rencontre, qui ressemble tant à ce que tu racontes. J'aurais aimé entendre alors ces mots.
La dernière strophe, dure chute, comme parfois dans la vie réelle. J'essaie pourtant de rejoindre Margo, bien sûr : "ou le rire".

Oui, les roucoulades sont belles, oui, le souffle biblique est bien présent.. mais il a quitté l'esprit de l'auteur vers la fin....!
Va encore pour la corde ou le rire, mais les "putes" sont déjà assez accablées de ne jamais entendre la première partie de ce texte et de ne connaître de l'amour que la version gymnastique...
Alors, la moquerie pour en philosopher, je prends
la corde pour en finir, je le comprends
Mais pour rebondir et renaître, autant une vierge qu'une pute, au moins l'Amour y sera, car j'y crois, même s'il est pluriel.

(.. en toute fraternité, frérot!)
Mick

" Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve" (A. de Sant-Exupéry)

d'accord avec toi. J'ai joué la provoc et l'effet...une nouvelle version de ce texte est sur lu et je le mets ici:
Ne dis rien

Ne dis rien s'il te plaît,
ne parle pas encore
tes yeux ont tant à dire.
Juste le chant du vent aux arêtes du toit,
le bois qui chuinte et craque au feu
et tes yeux à lire.
Il y avait longtemps que je n'avais goûté ce ciel de cristal dans un regard aimé aimant...
Mais ton oeil s'assombrit ?
Attends, je vais te lire une histoire sans mots
que ta pupille brille à nouveau comme celle d'un enfant captivé:
vois le miroir de mon iris,
vois ce que je te dis...
Oui, tu le vois, je le sais,
mais s'il te plaît,
laissons nous encore le temps de nous lire.
Je veux bien ta main
et jouer aux entrelacs de nos doigts noués en prémices;
tu me l'abandonnes, je la caresse de mes lèvres
et tu la glisses dans mes cheveux...
Tu pleures?
Laisse-moi essuyer tes larmes d'un baiser.
Nous revenons de loin, n'est-ce pas?
Mais deux, nous sommes deux désormais
pour peupler nos déserts et désarmer nos guerres.
Pleure encore avec moi,
je veux boire à cette source au sel délectable,
pleurons, rions,
l'éternité nous mord à pleines dents
et je suis ogre affamé de ton ciel...

La porte a claqué,
au plafond gris s'écrit l'illusion,
le froid mange et je t'appelle,
foetal.

Je préfère celle-ci.
La fin, j'aurais pu l'écrire, j'adhère totalement.

Oui... tout autre sens, mais aussi chargé à te chavirer!
bravo!
et merci, geho!!!!

Mick, aux anges!

Je préfère aussi celui-ci, repli provisoire sur soi.

Mais... pourquoi une vierge connaîtrait mieux l'Amour qu'une "pute" ?

Très beau, très désirable d'entendre de tels mots.
Gé, chavireur de coeurs !

Lucaerne a écrit:

Je préfère aussi celui-ci, repli provisoire sur soi.

Mais... pourquoi une vierge connaîtrait mieux l'Amour qu'une "pute" ?

tu as raison, Lucaerne, je me suis mal exprimé dans mon post en employant le singulier alors que geho, lui, employait le pluriel...
Donc les "putes", je rejette, pour les raisons que j'invoque; mais bien sûr que pour rebondir et renaître ensemble, tous les destins peuvent se croiser, en Amour. J'ai écrit "vierge" sans réfléchir, guidé par une idée de pureté (de sentiments) plus que par le concept de virginité: du passé chacun peut faire table rase!
Cependant j'aurai plus encore apprécié ta question si "mériterait" avait remplacé "connaîtrait".. mais je chipote!