J’ai vu du ciel rougir…

J’ai vu du ciel rougir
les larmes tendres d’un ange

J’ai croisé sur mon chemin de doute
l’Arbre dansant
dans la fureur légère de brises

Me suis assise, épuisée,
par le poids de mon cœur ruisselant.

A présent,
sous l’arche cassée* de l’espérance
je ferme les yeux au Temps.

*

Petite tristesse? Excuse de te ramener à la réalité: l'arche est féminin.
Belle ambiance, ton texte. Totalement sentimentale.

C'est pas triste du tout.

Se libérer de l'espérance, quel bonheur!

Mais merci Geho pour le "e" de l'arche.

J'accroche moins, pour celui-là, peut-être par répétition de tournures semblables, ou peut-être certains adjectifs, je ne sais pas, quelque chose comme ça. Moins de conviction, je dirais. Malgré tout pourtant, j'y vois de belles images et toujours une palette de nuances.

Se libérer de l'espérance ? mais quelle horreur !
C'est la fin de la vie... encore que glisser dans la mort n'est pas forcément une chose triste, ça dépend de nos croyances et de... l'espérance, justement.
Mais vivre sans espoir, c'est être condamnée à bien pire que la mort.
Bon, à part cela, ce poème m'a vraiment touchée.
" la fureur légère de brises" : superbe.

Mais qui vous parle de mort et de tristesse? Vous m'embêtez à la fin!

C'est l'espoir et l'attente la mort, pas la vie! L'espoir de quoi, d'ailleurs?

Tiens , ça me donne envie de cité Nietzsche parce qu'on peut prendre n'importe quel passage et que ça marche toujours:

" - ennemi des têtes de charbons et des coupeurs de cheveux-en-quatre et des feuilles mortes et de toutes les mauvaises herbes flétries: loué soit ce bon esprit de tempête, sauvage et libre, qui danse sur les marécages et les tristesses comme sur les prés!"

Le dernier instant de vie, serein mais quelque peu résigné.
Je vois ce que tu veux dire Margo, mais comprends aussi les craintes toujours réveillées par la Ténèbre!

Décidemment!

Je ne parle pas de "mourir" mais de "vivre l'instant présent".

J'en conclus donc que je ne suis pas claire dans ce que je veux traduire,

ce qui me donne une idée plus précise du chemin à parcourir.

" L' "être-maintenant", exige, pour être entendu, un coeur intrépide,
-lequel est peu fréquent dans le lot des mortels" comme dirait le grec Parménide, qui était sans conteste plus avisé que moi.

Cf: C.Rosset. Principes de sagesse et de folie.

Oui, je me suis donc planté en beauté sur l'interprétation.
Tu ne peux pas être claire à tous les coups, Margo, et nous non plus (particulièrement à plus de 6h du mat sans avoir dormi).

Et moi j'ai tant aimé tout simplement !
Hommages à ton "coeur ruisselant"...