Longtemps.

Longtemps j’ai vécu cachée derrière le buisson de mon âme.
Par bravoure tu sais, j’avais défendu l’enfant meurtrie de mon poing levé … A tout va.
Ensuite, j’avais gardé la posture, Don Quichotte aux yeux bleus luttant sans cesse sur ma route des craintes.
Comme un chasseur à l’affût, je traquerais la bête humaine et tout ce temps à combattre le vide j’en oubliais l’enfant pleurant au fond de mon cœur.
Aujourd’hui, les murs de pleurs se sont éteints et mon âme éveillée par le cliquetis des perles s’invite enfin au repas du partage.

Dans mon grabat de pierres inutiles j’ai fouillé, à l’ombre d’un chêne, et dans le fond du sac usé j’ai retrouvé, le verbe aimer.

Une renaissance en oeuvre...
J'en suis avec jubilation les stades progressifs !

Margo, ton texte me plaît terriblement. Ce chemin, long, long, long, en si peu de mots !

Une toute petite remarque, mais peut-être est-ce parce qu'il est tard que je n'ai pas bien compris :

Comme un chasseur à l’affût, je traquerais la bête humaine et tout ce temps à combattre le vide j’en oubliais l’enfant pleurant au fond de mon cœur.

Il me semble que la concordance des temps coince.

Hormis ce détail, que du bonheur !

Je sais Romane, mais c'est voulu.
J'aime quelquefois malmener les temps, pour ne pas succomber au lyrisme.

Merci à vous deux.

Ce que tu écris me plait et me touche infiniment. Peut être parce que je m'y reconnais en partie, en grande partie, et quelle femme en fait n'a pas accompli un petit bout de ce chemin, au moins un petit bout ? Je partage avec toi cette vérité.
"Comme un chasseur à l’affût, je traquerais la
bête humaine et tout ce temps à combattre le vide j’en oubliais
l’enfant pleurant au fond de mon cœur".
Hé oui.