Ecrire et effacer

écrire et effacer


écrire et effacer
recommencer
dire plus - mieux dire
scruter le mystère
singularité d’une présence passagère
reprendre la respiration du temps insoumis

il faut savoir lire dans les yeux d’une face nue
un masque de pierre
la solitude laissée en héritage
un carré des cimes
de mes instants

parfois tu rencontres le silence aux sommets
quand la présence joue l’atonie
le corps – seul preuve d’amour - fleurit en hiver
enfilant les bottes de tes heures
minutes
pas les miennes

ave maria

à nouveau la musique
le senteur du parfum et des roses blanchies
aux pétales de ton visage dans la rosée de mon mal

écrire et effacer
sur une page dévêtue

le temps abat des mots dans mon jardin

J'aime ce titre et bien sûr le poème.
C'est ce que je ressens souvent quand je te lis.
Comme une dernière trace diffuse.
Ecrire... pour effacer!

Bien vu Solweig !
J'adore particulièrement la dernière ligne.

De très grandes qualités dans ce texte, l'émotion n'en est pas la moindre... beaucoup de douceur, une pointe de mélancolie. C'est à la fois aérien et profond.

Seul le masque est en pierre mais derrière celà...et le silence n'est pas le néant. Et aussi il y a cela
" à nouveau la musique
le senteur du parfum et des roses blanchies
aux pétales de ton visage dans la rosée de mon mal "...Toujours aussi bien amenée ta chute...Mille compliments. LOUP.

Décidément, tu ne changes pas de parfum...et c'est tellement mieux ainsi. Geho