Depuis, elle avait marché, boulets aux pieds, dans le désert moite ; la cohorte à ses côtés beuglant, dans les interstices de la peau, couverte d’ordures.
Et la tribu riait, chuchotant dans les couloirs de la mort.
Ha ! Ils la connaissaient la posture à tenir.
Et ce geste qui désarçonne le cavalier…
Elle marchait, sans cesse, les pieds baignés de sang, le corps débordant des pluies vivaces.
Elle avait gardé son coin d’étoiles dans la boue infecte des non-dits et ce mystère les faisait trépigner de rage inquiète.
Puis vint l’instant où la rosée printanière inonde le jardin.
Dés lors, ils commencèrent à tomber, un à un, dans la trappe de sable.