Sombre beauté de l’instant othello

Sombre beauté de l’instant othello



concept d’amour sur les planches du temps
vague indolence aux mains croisées
mélancolie douceur qui dresse et démonte
une volupté reposée de côté
comme si elle était le cœur du tambour
n’étant ni trop jeune
ni trop femme
ni trop
tout simplement

aucune requête en rimes démodées
le visage buriné par le vent nordique
vagabonde
avec cette force de devenir

elle

le corps devoir – l’utopie de vie
telle une question d’enfant
qui court hypocrite
rock ou mozart
à devenir sourd

massacrée fidèle avant d’être loyale
sans alternative
faire sortir de la bouche cloîtrée
la désespérance brodée par son temps
étoile filante

aucun détour sur son chemin
motifs lassants des gares ferroviaires
ou sentiers de mort derrière la ferraille
elle dévoile en mots malpropres
un othello moderne

"faire sortir de la bouche cloîtrée
la désespérance brodée par son temps ..."

Comme on dit: ça me parle. Beaucoup.

C'est dense, magnifique. Un texte d'une rare élégance, empli d'étrangeté, de grâce lucide. Et le titre est à la hauteur de la suite.

Le chemin de vie n'est pas toujours aisé...Et la route est sinueuse ,difficile d'anticiper. C'est fort bien écrit . Mille compliments. LOUP.

évocation fugace d'un parcours qu'on croit deviner à travers des images furtives disparaissant à peine dévoilées. C'est pudique , en demi-teintes, en chuchotements, c'est Solweig quoi, comme on aime.

" Comme si elle était le coeur du tambour", une résonnance belle et profonde qui en dit beaucoup plus que les mots.