Ca devient trop souvent, vraiment, qu'un poème me fait monter les larmes aux yeux. Je deviens lacrymale, pas possible !
Non, sans plaisanter, j'ai trouvé une profondeur et une émotion douce et terrible dans ce texte. Il montre (démontre ?) une réelle expérience de la vie, une expérience mûrie et calme, non dépourvue de révoltes mais en un sens apaisée.
"Tant et tant d’orages usent
Et tant de froids répétés tuent l’idée du chaud"
Je vois très bien ce que tu veux dire... et cela aussi :
"la certitude que la vie est ainsi
Dix tempêtes pour un pommier en fleurs
Cent nuits d’angoisse pour un jour de fête embaumé".
La conclusion est pleine d'espoir, mais je ne sais pas pourquoi, même si j'approuve la logique de ton propos, je trouve que la forme pour la dernière phrase l'affaiblit un peu.
Peut être juste ce passage "oubliée l'invective et vive encore l’amour" qui fait un peu "pastorale" ou naïf.
Mais bon, je fais encore ma constance chipoteuse...