Oula, tu ne vas pas te faire que des amis avec un texte pareil!
Il y aurait bien des choses à dire.
Sur le texte en lui-même, je lui trouve plus une forme de pamphlet que de poème à part entière. On te sent là plus préoccupé par la polémique, même s'il y a un bel équilibre de l'ensemble.
Le titre et son utilisation dans le texte sont tout simplement splendides, et puis je retrouve la terminologie pointilleuse et raffinée qui fait ta "patte".
Et puis les question, toujours. Je vois que depuis ta jeunesse (puisqu'il s'agit d'un poème "de jeunesse"), tu continues à t'en poser, et comme les mystères du monde sont innombrables et insondables, ça peut durer longtemps...
Pour le fond, hé bien, il y a quelques siècles, un moine augustin a commencé à se poser des questions, et à en poser, particulièrement sur l'injustice du trafic des indulgences. Bien que Luther n'ait pas fait ni dit que des choses sympa (loin s'en faut!), il a introduit un concept très intéressant dans le christianisme : c'est à chacun de fonder sa foi, à chacun de la découvrir en approfondissant la lecture des livres saints, et donc les prêtres ne sont en rien des médiateurs entre le "vulgum peccum" et Dieu. Ca s'appelle le protestantisme, en gros.
Tout cela pour dire que : "Bonne ou mauvaise, la foi en l'église
devint la plus intolérable et fatale des religions", ça rejoint complétement ce que je pense (et par "église", j'entends au sens large, toutes les églises de toutes les religions).
L'apprentissage du sens critique, c'est l'ennemi de la foi aveugle.
Mais pas de la foi, celle qui est pure. Et elle existe, heureusement.