la Quadrature du Cercle

Bon, puisque personne ne résoud la quadrature, je me lance.
Merci Vestale pour la publication.
Et maintenant à vos compas, non mais!




La Souris verte a pointé son museau au milieu de ma page. Je lui ai dit, bien poliment, qu’elle n’avait rien à faire là.
Elle m’a répondu que cette histoire n’ayant ni queue ni tête, elle prêtait volontiers les siennes, et qu’une souris verte n’existant pas davantage qu’une fourmi de 18 mètres ou la quadrature du cercle, elle était tout à fait à sa place.

« Pi est un nombre irrationnel, c'est-à-dire qu’il n’est pas le rapport de deux nombres entiers. En fait ce nombre est transcendant. Ceci signifie qu’il n’existe pas de polynôme non nul à coefficient entier dont Pi soit une racine. »
Affirmation trouvée dans Wikipédia, et dont je laisse l’entière responsabilité à ceux qui l’ont formulée !

Extra, j'adore ta fantaisie ! la "tangente lascive" à la recherche du point G, et ton insolente souris verte...
Quant à Pi, je ne fréquente pas, humph.

C'est le deuxième texte que je lis sur ce thème assez rarement exploré pour susciter la curiosité.
Fallait l'oser !

Oser? Ben, y'en a des qui ici ont proposé des titres farfelus, alors, pourquoi pas la Quadrature?
Mais je voudrais bien savoir qui à osé écrire sur ce théme avant moi, c'est possible de lire ce texte Romane?
Zut, à chaque fois que je me crois originale, on m'a copiée d'avance, lol!

Je n'ai pas encore écrit car le titre est un véritable défi étant donné son trés léger côté mathématique

Mais j'aime ce côté loufoque, donner aux mathématiques et à leurs intruments, un rôle décalé, humouristique.
Complètement déjanté et j'aime

Et puis, le compas, c'est tout de même mon instrument d'évasion à travers mes dessins et rosaces alors mention pour lui, cet hommage que tu lui rends ! Le mien, il adore écouter lully

Quadrature du cercle.


Que mes pas entravés d'humaine compassion
escaladent en vain l'échelle de ton coeur
que pour s'en retourner vers l'impossible fin

et pourtant
je flânais sur cette route dorée
couchant sous ma caresse le bruissement des blés
les oiseaux inclinant leurs chants ensauvagés
sur mon passage à moi
l'élue
moi
princesse de tes songes
pour un temps

Que mes doigts dessinant tes courbes assoupies
ma main sur tes parfums soulevés d'interdit
acceptent de n'être plus que l'orée de ce vide

et pourtant
l'enclume de ce désir obnubilait ma chair
jusqu'à l'obscurité déclinant la tempête
ce calme somnolent soudainement zébré
de rafales obscures à tes lèvres cambrées

Qu'à nouveau je ne sois qu'une terre inféconde
moi qui sous ton regard enfanta fleurs et fruits
en une seule saison

et pourtant
tes murmures palpitaient sur l'orbe de mes silences
papillons musiciens saupoudrant d'espérance
cette longue ascension
vers toi

puis

les chiffres de la chance chutent à l'horizontale
équation à jamais privée de solution
électron libre
hélas

que mes pas jamais dans les tiens
que mon coeur jamais contre toi
tu me l'as dit
je le sais
tais-toi

J'aurais dit :

"et pourtant je flânais sur cette route dorée
couchant sous ma caresse..."

des tes songes (une faute de frappe !)

Sinon, l'ensemble donne une sensation de froid et de sécheresse comme une rivière qui s'est tarie mais dont on entend encore le chant. Beaucoup d'amertume et aussi des vers très forts tels que :

"Que mes doigts dessinant tes courbes assoupies
ma main sur tes parfums soulevés d'interdit
acceptent de n'être plus que l'orée de ce vide"

"Qu'à nouveau je ne sois qu'une terre inféconde
moi qui sous ton regard enfanta fleurs et fruits
en une seule saison"

"les chiffres de la chance chutent à l'horizontale
équation à jamais privée de solution
électron libre
hélas "

Et puis ce rythme saccadé avec des arrêts brusques comme un élan à chaque fois réfréné.
Une écriture nouvelle est en train de surgir... Continue!

Je retrouve ton style, avec plaisir.
Mais je crois que la quadrature du cercle n'est ici qu'un prétexte.
Puisque le véritable thème de ce texte est tout autre finalement.
Re-bienvenue parmi les scribouilleurs qui osent dire !

Je suis trés contente que cette Quadrature t'ai donné l'occasion d'écrire à nouveau...
Le théme au fond sert de "prétexte" mais puisque qu'elle n'existe pas, c'est grand ouvert.
Pour la forme, je rejoins Margo, pour le fond, tu sais ce que j'en pense, la rivière chante malgré tout et la source n'est jamais tarie totalement, un jour, l'équation trouvera sinon sa solution, au moins qui essaiera de l'aider à se résoudre.
J'aime beaucoup l'image...

Merci à vous de cette lecture attentive (j'ai corrigé la faute, Margo).
C'est pour moi très intéressant de confronter vos sensibilités à ce texte.
J'aime beaucoup ton interprétation, Margo, très personnelle et intime, et puis tu sais que toute comparaison à l'élément aquatique ne peut être fausse avec moi .
Merci Filo de ta re-bienvenue ! Je ne sais si le thème n'était qu'un prétexte, en tous cas la quadrature du cercle m'a réellement inspirée, dans le sens de : "équation impossible à résoudre".
Morgane a raison, après tout, une idée peut surgir, sans rapport très évident de prime abord. L'important, c'est de laisser le courant nous amener, même nulle part.

J'étais déjà passée...En silence

Pas besoin de compter, de mesurer car on est saisi par une musique douce et nostalgique, qui hurle de l'intérieur, avec cette sensualité délicieuse

"Qu'à nouveau je ne sois qu'une terre inféconde
moi qui sous ton regard enfanta fleurs et fruits
en une seule saison"

Par contre, la quadrature du cercle, je le vois un peu comme de la géométrie, et l'équation insoluble, de l'arithmétique. J'ai du mal à associer les deux, moi l'inconditionnelle illogique du compas.

J'attends ton poème sur le professeur d'histoire et puis juste encore merci.

Ah, vraiment splendides vos poèmes Morgane et Constance !
Deux univers totalement différents pour un même titre !
ça y est tu as réussi à écrire (donc, tu ne tiens plus compte de ce que j'ai écris dans la rubrique "titres".
Du coup, je reposte ici mon texte sur le même titre :

Je sais tes passages silencieux, Sophie, et tes sourires aussi.
Je suis contente que tu reviennes, Cath !