A l’ouest rien de nouveau

A l’ouest rien de nouveau


de l’autre coté
bien aimé
bien aimant
mon néant du réel
je me régénère en brisant le silence
fixé sur mon ombre
rien que pour un instant
du soleil


elle a son train
la vie
sans s’arrêter
dans la présence immédiate
moi l’humain
donne la main à la chose
entoure d’un bras la conscience fugace


quelle ironie conforme aux mots
qui narguent la poésie


le monde bâti sur l’interrogatif
cruellement fragile
apprivoisé par le temps
d’une façon simple peut être
il n’est qu’un bouffon du roi


les rivières coulent
les avions ratent des arrêts
certains cœurs battent trop vite
mon seul moment en suspension
ma nudité enfermée dans ce long instant
qui passe inaperçu


entre vous et moi se développe
un espoir facultatif
peut être n’est-il qu’une clarté
peut être
à l’ouest rien de nouveau


21/07/07 Helmstedt

J'y retrouve tout le plaisir que j'avais eu à lire le dernier, sur l'autre site, à l'ouest.

(Faudra le reposter ici, tu arriveras plus vite au 200 )

La poésie m'a enchanté autant que le rythme et le style.

Bravo !

"Quelle ironie conforme aux mots", ils paraissent faibles parfois les mots pour dire la poésie... Une allusion à ce beau roman "qu'A l'Ouest rien de nouveau" Mais si, Solweig, à l'Ouest est tous les soirs un nouveau coucher qui appelle un lever...

Oui de l'autre coté...Aux confins de l'Elbe, au dela de l'Oder. Il n'y a déjà plus de files d'attente à Helmstedt, c'est heureux...Et puis tout s'estompe, normalisation oblige. Persiste cependant un sentiment indéfinissable et l'on se surprend quelquefois à lever le pied pour voir s'il y a des racines...Nostalgiquement - LOUP.