Aujourd'hui c'est mon anniversaire, alors c'est la fête, je vais poster un poème en vers libres écrit il y a quelque temps.
Comme je l'ai écrit récemment, j'ai beaucoup de mal avec cette forme, sans doute prisonnière des rimes depuis longtemps, pas trés convaincue par les images dont certaines je trouve naïves et banales, malgré un fort ressenti au moment de l'écriture. Je suis bavarde
Au sang d’une viole
J’aime me rappeler l’amour
que j’aime aux mains de l’été
les Muzettes galopantes
au souffle de mes baisers
revenant à mes lèvres
Tes voix humaines se mêlant
à ma musique de chambre
en harmonie de cordes
un cœur saignant aux Folies
étrangères
Comme je chéris ton Charivari
sur le grand canal de mes veines
ardentes
chancelantes
mourantes
Comme la chair rit de ces notes
vibrantes
en mes failles lacrymales
Et quand les notes sanglotent
pour l’âme de la floraison
l’été n’est plus que trouble
à l’hiver de ma saison
J’aime me rappeler les souvenirs
inventés sur nos étreintes
dans ta solaire échappée
de mes poursuites végétales
où je volais comme le ruban
de ton chapeau estival
à faire danser les chevaux
de ta calèche majestueuse
sur ma viole sentimentale
à revêtir le masque insensé
d’une fleur de passage
aux pétales d’un évanouissement
en arpège
en solfège
en neige
sur mon visage conquis
par la blondeur de tes yeux
et le turquoise de tes cheveux
où les chercheurs d’or
ont fait leur fortune
à la pioche des notes de lune
accrochées aux soupirs
J’aime me rappeler ce siècle
où les lys régnaient
Sur les roses éphémères
où je ne suis pas née
dans ces murmures divins
à valser avec ton ombre
dans mes rêves accordés
au sang de ma viole d’été
Marin Marais voyage
dans ma mort profane
à bénir ton céleste visage
en quelques partitions blessées
au cœur
largué
fatigué
aux aguets
d’un seul mot saisonnier
avec son juillet rayonnant
à jouer Alcyone
en chaconne démentielle
à jouer nos silences
en démesure éternelle