Point de repère

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Point de repère
Je te l’avais écrit ce soleil
esquissé dans la brume vitrée
Il te souriait
à l’envers de son rire lacrymal
Toi là assis. Parfois. Autrefois.
Tu t’amusais avec les regards
qui ne se voyaient même pas
Bourreau des couleurs
surtout quand le vert détestait le rose
si pâle
Je travestissais les ombres froides
en espoirs de saisons bétonnées
Surtout
En t’aimant dans un peut-être amoureux
Toi toujours là tel le point
où l’infini aveuglé se perd
Moi aujourd’hui dans le point non final.
Mes rêves bavards
hantent les nuits amnésiques
avec ma plume qui sert d’oiseau au ciel
Je t’ai gardé une place dans mon oubli
et quand je ne sais plus
tu ressurgis dans le songe
qui souffre encore du décalage séculaire
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Mars 2009

Le sujet me parait magnifique, Soso, et magnifiquement traité.
Mention spéciale pour tellement de choses que je m'y perds. La fin m'emporte vraiment, à partir de "mes rêves bavards", et surtout ce "décalage séculaire"...et puis les "espoirs de saisons bétonnées", et ta "plume qui sert d'oiseau au ciel".
Par contre, je n'aime pas trop la sonorité de "je t'avais_ écrit". Attention au mot "lacrymal", dont tu uses souvent me semble-t-il.
Mais c'est du beau !

Oooooh merci, cela me touche ce que tu dis là et hihihi oui mea culpa, j'adore ce mot lacrymal et parfois, il est écrit sur le papier avant que je m'en rende compte

Je tiens à donner une petite explication sur ce texte en fin.
J'ai écrit pour quelqu'un entre 1997 et 2002, des écrits maladroits, immatures, balbutiant et puis deuxième vague l'année dernière.
C'était ma façon de dire que j'avais mûri et j'avais pris beaucoup de recul sur le passé et l'écriture d'autrefois. L'échange entre ce passé et cette écriture.

Belle explication, Sophie, et que je comprends parfaitement.
J'ai moi aussi écrit il y a des années, il s'agissait de poèmes fort maladroits... et puis j'ai mûri, et l'écriture s'est affirmée, voire affinée si je peux me jeter ainsi des fleurs .

Et mais tu peux te jeter des fleurs surtout quand on lit passerelles, l'amante du tard, semences et bien d'autres.

Mention spéciale pour les quatre derniers vers, surtout
"je t'ai gardé une place dans mon oubli".

Ton explication est éclairante, on mûrit toujours et l'écriture évolue avec ce murissement.
Heureusement d'ailleurs.

j'ai aimé aussi ce texte à la fois simple(ou spontané) et imagé.