Ô pieds entrelacés, d’où viennent vos chaleurs,
De la terza-rima aux parfums d’Italie ?
Qui invente des sons aux accents cajoleurs,
La lyrique Érato ? La comique Thalie ?
Pour qui sont ces tercets et leur rythme au levant ?
Pour le savoir, Amour, point de didascalie :
Écoutez Uranie : elle embellit le vent !
Dans l’éther, au dessus de votre tête accorte,
Oyez ma Polymnie et son hymne en rêvant…
Pour qui est l’hémistiche et ses pieds en cohorte ?
L’histoire de Clio vous donnera sans doute
L’indice qui vous manque et que la note apporte,
Celle qu’Euterpe joue et que le cœur écoute.
Suivez la danse aux pas qu’esquisse Terpsichore
Au son qu’offre, pincé, sa lyre sur la voûte.
Suivez-moi dans les cieux : Melpomène ou encore
Calliope à l’éloquent lyrisme s’y surpasse !
Ma plume vous dira la fleur qu’elle picore.
Vous saurez, tout là-haut, enfin ce qui se passe !
À toutes vos beautés poétiques je dis :
« Muses, une Égérie avec vous a sa place :
Elle ! En terza-rima j’atteins son paradis.
gepetto