A l'infini, se joignent les paralléles

Tu m’as offert soies et dentelles, parures de pierres et de métal,
En goût pour toi de les porter, à peine voilée, nue sous tes yeux.
Tes yeux si clairs, ma déferlante, tes yeux de vague et de marée.
Juste une idée, souffle de vent, frôlement chaud, éclat volcan.

Juste une folle envie d’être belle, quand ton regard d’homme le dit.
Pourquoi le croire, ce frisson, me faire artiste, lui donner chair?
Inventer la femme et l’amour, à chaque instant vécu de toi,
Je sculpte, affine, rêve poème, entre couloirs de tes coulées.

Savoir que mon navire croisera ton courant,
Et qu’il l’emportera vers un ailleurs magique.
Dédaigner la boussole, lâcher le gouvernail,
Et sentir ton baiser dans ses voiles ouvertes.

A l’aiguillage, prendre ta main. Pour partir où?
Que m’importe, il suffit que nos routes soient mêmes.
Se fondent, épices, parfums, en un sillage unique,
Tous les sens aiguisés, n’être plus qu’aventure.

Un émerveillement au chant doux d’un ruisseau,
Libres comme l’eau vive, exploser en cascade.
N’avoir plus de limites, mépriser les frontières.
Un pont entre les mondes fuse de nos corps unis...



Un petit dernier pour la route. Je quitte mon île pour une aventure montagne. Mais je reviens...

Un des plus beaux que tu aies écrit, Morgane !
(même si je ne suis pas d'accord avec le titre )

Que tu le trouves beau me fait plaisir, pour le titre, tu peux proposer mieux?

"Emporte-moi" ?

"Lame au fond des âmes" ? Je plaisante... moi le titre me plait bien. Quant au poème, totalement d'accord avec Filo : c'est vraiment splendide, un des plus merveilleux que tu aies écrit. Magique !

Heu justement je n'ai pas osé parlé de la métrique, car elle ne va pas, mais bon... on pourrait dire que ce sont des vers libres, s'il n'y avait pas la forme avec les majuscules au début...

entre système métrique et géométrie...
je choisis la poésie
la musicalité des vers reflétant
une pensée à laquelle j'adhère
pleinement !

"Je sculpte, affine, rêve poème, entre couloirs de tes coulées."

Si c'est ça l'amour alors.... c'est beau!

Margo.

Les paralléles se rejoignent à l'infini, ça ne se démontre pas, ça se vit... Je suis nulle en maths mais j'aime les mouvements de la géométrie. Si nulle que j'ai renoncé à une "métrique" bien chiadée.
Ce qui compte c'est que ça coule et que les courants se croisent pour s'enrichir.
Une cloche qui tinterait sous l'eau est une belle image, celle d'Ys dont les cloches tintent encore aux grandes marées... Choisir la poésie, avec une majuscule à chaque ligne...
Je reviens d'une découverte Pyrénées, avec des mollets qui ont doublé de volume, mais c'était fabuleux...
Il faisait si beau et pur là haut...

Ah, je suis bien contente pour ta randonnée ! moi j'étais en camping complétement sauvage dans les gorges de l'hérault. Je te parles même pas du décrassage en rentrant (deux jours que je me lave dans la rivière...).

Tout à fait - les parallèles du rêve et de la réalité dans
un poème de conte de fées… j'aime ton titre, il permet d'espérer. Bravo Morgane


Solweig

La vision binoculaire nous permet de pénétrer dans la géométrie non Euclidienne et ton poèmes aussi ...Après tout, les verticales (stricto sensu) se rejoignent au centre de la terre ...héhé ! Je te fais donc cette déclaration, je te rejoins dans ta perception et j'adore ton univers....Mille compliments. LOUP.

Cet univers est le mien, pas parce que je l'ai créé mais parce que l'ayant intégré je m'en retrouve la gardienne.
Il faut défendre l'espoir, l'amour et la magie!
La droite est une portion de cercle à rayon infini, l'univers est courbe, c'est beau un triskel qui reprend la spirale de tous les possibles!

Quelle magie dans ce texte ! J'ai adoré aussi les images!
Et puis, c'est tellement beau ! Bravo, vraiment !