L'aube rouge

Je ne vois pas de plagiat là dedans, franchement... et l'accent rimbaldien, bon, à part que c'est un beau poème inspiré, il faut chercher quelque peu les similitudes.
Peut être les "semelles usées par l'infini du voyage" rappellent un peu les thèmes chers au jeune poète, mais quand même...
Bon, parlons du texte en lui même.
Tu nous a habitués à des titres plus originaux, c'est ici un joli titre, assez évocateur, mais sans originalité renversante.
"Elle vit à l’autre bout du soleil" : évocateur et subtil, j'aime bien.
Le rapprochement des "neiges" et d'"éternel" n'est pas super original, mais on apprécie le contraste avec la suite, cet été "mortel" et la comparaison si particulière qui suit.
Deuxième strophe sans rien à redire. Toujours beaucoup de subtilité.
"tous deux là", clos par un point, ponctuation bien venue pour une respiration retenue (même si là, il va falloir faire marcher mon imagination pour donner une interprétation à cette ligne !)
Dans la strophe suivante, un début particulièrement magnifique avec cet arbre qui "sourit au deuil".
Mais j'ai des doutes sur le mot "rutilantes", sans doute parce que le mot "reviendront" lui fait de l'ombre : tu peux mettre en valeur "rutilantes", en le faisant ressortir dans la phrase comme un petit joyau original, et là, la ressemblance des sonorités étouffe l'effet. En relisant, je me rends compte que c'est en fait le mot "reviendront" qui me gêne...
Peut être "elle renaitront plus rutilantes" ?
"la branche est restée", bien mise en valeur dans son orgueilleuse solitude...
Strophe suivante, bien sous tout rapport... enfin j'aime.
Un peu beaucoup d'adjectifs dans la dernière strophe, s'pas ma chère... mais je ne vois pas comment retrancher quoi que ce soit.
Et dernière ligne splendide.
Du coup, je me demande si ce n'est pas le titre original qu'il faudrait à ce texte : "souffle au coeur".

whou le commentaire !



Alors pour le titre, le souffle au coeur ne me paraît pas approprié car il est la chute du poème précédé de la narration. Le fil conducteur c'est que tout commence par l'aube, la mort d'une saison et une couleur qui enveloppe tout.
Mais bon il faut dire que j'ai un peu utilisé le champ lexical des rouges et que je ne sais plus quoi trouver pour décrire cette couleur.
L'aube écarlate ?

A la place de elles reviendront plus rutilantes, je peux mettre "bientôt plus rutilantes" ?
Et à la place de joyeuses, "oh joie" ?

merci merci

ps : bon tu me rassures car je ne voyais pas trop où "j'avais emprunté" du Rimbaud surtout que je connais trés mal ce poète
Euh, mes préférés restent Eluard, Desnos et Brönte

Constance a fait la critique, rien à ajouter.
On voit que c'est un jeu sur le rouge, plutôt réussi, ce n'est pas un exercice facile de travailler sur un champ lexical donné.

Quand à l'influence arthurienne???
Il est en train de jouer aux cartes avec Dragon et dit que non, pas du tout, qu'il est pas le seul à avoir des souliers usés!

J'ai beaucoup apprécié ce texte bourré d'images très évocatrices. J'y ai trouvé quelque chose de poignant, de saignant ..
Et j'a-dore "les semelles usées par l'infini du voyage"

Ton titre m'a attirée et j'ai cliqué pour aller lire. Alors oui, on connait des titres plus originaux (et plus casse gueule) mais trop d'originalité peut aussi nuire.

Bon Constance a suffisamment disséqué ton poème et je n'en rajoute pas.
Si : j'aurais aimé l'écrire !
Donc merci..

Pour compléter Constance, j'écrirais:"elles renaîtront rutilantes". Moi c'est le "plus" qui me gêne et "bientôt rutilantes", je trouve pas ça gégène... Mais c'est toi qui voit.
Je vais en finir avec ce qui me gêne: la couleur d'édition qui m'a fait mal aux yeux!
Pour le reste, j'ai vu rouge passion et velours. Cela m'a donc plu pour être clair.

Ah voilà, je laisse le dernier mot à Geho : "elles renaitront rutilantes", c'est impec ! Mais bon, c'est toi qui vois.

Quelle musicalité! Tout est bien et je sens à présent comme un souffle nouveau dans les profondeurs de la terre...
Un printemps à venir sans doute.