Deux cœurs sont enlacés, gravés sur son écorce...
Et notre arbre grandit de ce tronc de grand-père :
Un bourgeon est le père, un rameau est la mère.
Chaque branche qui naît lui donne de la force.
Fille et fils sont soudés à lui, sans entre-écorce.
Il est l’arbre des jours, puisant dans notre terre,
L’humus qui raffermit et l’eau qui désaltère.
La moindre radicelle en devient notre amorce.
Chacun trouve sa branche et son histologie
Dans le nid fait de brins de généalogie.
Et en dépit des vents, des chaleurs et du temps,
Les cœurs, jadis gravés, sont porteurs en son sein
De la sève qui coule en sa chair vers demain.
Il est arbre de vie, offrande aux descendants...