Nuit blanche, ô insomnie ! ensemence mes ouches,
Que je rêve éveillé son cou à dépouiller,
Ses noirs fils couleur nuit, si doux à travouiller,
Et ses dunes de soie à fiers menhirs farouches.
Émail noir d’insomnie, enlumine ma couche,
Que je puisse ses ors et ses argents mouiller
De mes soupirs en nielle, encrés sans charbouiller
Au creux de ses bijoux ! De ma fébrile bouche,
Que je puisse à son dos, son ventre et ses pieds,
Offrir mon frisson blanc, de son désir épier
Le vertige impatient, qui vers elle me mène...
Qu’en rêve noir et blanc, j'aperçoive l'orée
Du bois où l’on se perd en la sente adorée.
Éveil blanc d’insomnie, envahis mon domaine !
gepetto