Tu peux tourner tourner la terre

J'envie la lune et j'envie la terre
Leurs ellipses et leur rotation lente
Immuables,
Leur respiration et leur mystère.
Elles vont, elles tournent
Indifférentes à l'agitation.
D'où vient l'ordre de l'univers?
Ses imbrications mouvantes,
Alignements, oppositions, trigones et quadratures,
Ses cycles silencieux,
Ses enchaînements en cascades,
Du magma à la pluie,
Et de l'eau à la vie,
Et cette pesanteur magnétique
Allégée car centrifuge...

Ce matin, j'irai à pied.

(le titre est bien sûr emprunté à Ferré)

Un moment dans l'espace et l'oubli des contingences matérielles. Un cadeau.
J'aime beaucoup "Du magma à la pluie / Et de l'eau à la vie"... et la fin, bien sûr.

J'adore le contraste entre ce texte, stellaire, astronomique dirai-je, sa vision élargie de l'univers, et puis la dernière phrase, toute modeste et tranquille.
Comment ça, c'était voulu ? Ah, ben c'est beau en tous cas...
comme une petite fragilité, une petite délicatesse, venant rehausser le grandiose.

sur la lune?

Mentions pour: les "imbrications mouvantes" et le dernier vers, car marcher, c'est entrer dans l'univers!