Les mains (projet ...)

De bien bonnes idées, et quelques formules séduisantes, mais trop trop d'adjectifs à mon goût.
Elague les branchages, reste l'âme.

D'accord avec Constance, l'ensemble est assez lourd.

Ma préférence au deuxième, surtout grâce à : Les phalanges toujours jointes et la paume creusée, elles ont été sculptées pour recevoir.

Cette phrase me pose un petit problème de grammaire... est-ce volontaire ? Quelque fois pieusement tressées les unes aux autres en couronne d'épines, elles le poignet souple pour dévotion.

Le trop plein d'adjectifs ne me choque pas. Je ne sais pas quoi vous rétorquer d'autre pour ma défense: ça faisait très longtemps que je n'avais pas écrit ... Je ne suis même pas déçue : j'ai encore perdu confiance en moi.

Mais non, ne perds pas confiance ! Les commentaires ne sont faits que pour donner l'impression que nous avons de tes textes, ce n'est pas une critique gratuite. Ils peuvent te servir pour comprendre comment tes textes sont perçus par d'autres, et éventuellement de réfléchir pour trouver d'autres solutions, pour améliorer ton écriture. Nous avons tous à apprendre, on ne doit jamais se décourager.

Moi non plus le trop plein d'adjectif ne me choque pas.

J'hésite à faire des commentaires, j'ai l'impression d'être toujours à contre courant : d'aimer ce que les autres n'apprecient pas, et de ne pas apprécier ce qui ravit les autres : une vrai bourrique

La "lourdeur" que vous évoquez est peut-être un style d'écriture : on aime ou pas.

Ceci dit le fond : j'y vois les mains du vieillard et les mains de la nonne... Très belles images que ces mains là ...
Tu parles souvent de mains et de paumes... Quand j'écrivais , je parlais aussi des mains , tout le temps.
Donc j'aime.

Citation :

ça faisait très longtemps que je n'avais pas écrit ...

Justement ! Quand ça fait longtemps, il faut s'y remettre, c'est normal. Ne te décourage pas, ne perds pas confiance.
J'ai dit ce que je ressentais, c'est tout, il ne faut pas te sentir "attaquée" et "te défendre" , je t'assure.

Citation :

La "lourdeur" que vous évoquez est peut-être un style d'écriture : on aime ou pas.

Ben oui, bourriquette, mais à ce compte-là, on se contenterait tout le temps de "j'aime" ou "j'aime pas" comme commentaire, ça resterait assez pauvre, non ?

Ben oui, mais est-ce que le style de l'auteur, quand il est manifestement choisi, doit être sujet à une critique plus évoluée ?
Pour moi, rien ne sert de dire : ici, trop de mots, là un autre adjectif... L'auteur sait pourquoi ces mots, ces phrases et pas d'autre.

Je suis d'accord pour faire remarquer qu'une rime est fausse, qu'un vers est mal "branlé", qu'un texte est contradictoire, dans son sens, à cause de mots mal choisis.

Mais quand tu dis qu'un texte est lourd , tu dis quoi? Tu dis : "sa lourdeur m'empêche de l'apprécier". Si cette lourdeur est simplement le style de l'auteur, comment veux-tu que ce soit "constructif" pour lui ? Il n'écrira jamais comme toi, comme vous, ou alors il laisse de côté une partie de ce qu'il est pour "plaire"?
Le résultat, c'est le découragement. Parce que tout le monde pointe la lourdeur alors qu'il a voulu exprimer autre chose.

Je prefère nettement des commentaires du style : ça j'aime bien, je ne sais pas pourquoi mais ça me parle ( tout le monde en a fait !) que ceux qui chipottent sur un vers, un mot, un style.


Parce que dans ce cas, tout le monde peut tout réécrire à sa sauce, les vers de Hugo, les poèmes de Verlaine, les chansons de Filo ( ) et ça ne changera rien à l'affaire. Certains écrivent pour se faire plaisir et pour faire plaisir aux autres, par pour devenir les meilleurs poètes du monde.

C'est sûr que les commentaires sont pauvres quand il n'y a qu'un " j'aime, j'aime pas" . Mais je pense qui faut toujours positiver. Pourquoi parler de la lourdeur, alors qu'il y a tellement à dire sur le propos du texte : les mains et leurs descriptions, leurs fonctions ?

Maintenant c'est sûr que tout le monde apprend à écrire. Peut-être que cette remarque sur la "lourdeur" est constructive mais elle est avant tout subjective.

Ça me rappelle la conversation avec Geho quand il me demandait : "- mais en tant qu'editrice, tu changes le texte des auteurs ? La ponctuations ? Non, j'espère ? "

Quel auteur voudrait qu'on change ses mots ?

Et non, je ne change rien. Sauf si les phrases sont à l'envers et que l'auteur écrit comme un cochon . Mais ça n'arrive jamais.
Je peux donner des conseils sur la longueur des phrases, sur le style, si on me le demande. Mais c'est tellement subjectif que je suis prudente.

Je n'ai jamais eu encore de mauvaise surprise. Les gens sont tout à fait conscient de la valeur de leurs écrits.
J'ai même un auteur qui m'a envoyé son roman ( un enorme pavé ) en me disant : " si ça ne vous plait pas ou que c'est illisible, vous ne publiez pas ! " alors que c'est franchement pas si mal ! Le roman fait plus de 600 pages. Je me vois mal donner des conseils à un gars qui a écrit 600 pages, j'en serai bien incapable !


Alors oui on peut dire aussi : si on écrit ici, sur le cercle, c'est pour avoir des critiques... Surtout dans la rubrique experimentation ? Je ne sais pas. Peut-être. Pas seulement.

Des fois c'est simplement pour offrir.

Voilà ! C'est mon point de vue ( tout aussi subjectif),il vaut ce qu'il vaut, je voulais le
donner.
Vous comprennez pourquoi j'ai du mal à faire des commentaires " constructifs" ... Bon bah tant pis j'en ferai plus !

Je dois être trop susceptible ...
J'avais l'impression d'avoir abandonné mon texte comme je l'avais dissocié de moi. Pourtant j'ai toujours considéré que ce que j'écrivais était ma substance.
Alors, il était seul et désarmé: une petite bête de mon bon vouloir qui ne savait pas pourquoi elle était. C'est pour ça que j'ai dit "défendre".
Peut-être que je me laisse aller aussi. Allez-y, il est posté, c'est votre curée.

Caddy a écrit:

... une petite bête de mon bon vouloir qui ne savait pas pourquoi elle était...

De la tendresse, de la poèsie ! Ecris encore chère Caddy, nous en avons tellement besoin.

J'aime beaucoup.

Hélas, Thierry ! Caddy ne vient plus depuis 5 mois dans Le Cercle.