Et sourire

Et sourire

Sur le chemin de l'obscur la fièvre guide mes pas
Mauvaise conseillère
Elle choisit pour mes nuits
Les pensées les plus noires
Me les plante en plein cœur
Et ricane. Et ricane.

La paume de ma main contre la paume de ta main
Mon front contre ton front
Lorsque mes yeux s'entrouvrent
Tout se dissout
Reste une vague brume, trace d'illusion
Et le vide. Tout ce vide.

Je cherche la pendule
- en avoir le cœur net -
Le temps s'est arrêté
Parfois même il recule
La nuit aura-t-elle une fin ?
Et le monde ? Et l'immonde ?

Dès les premiers rayons de l'aube
À califourchon sur nos dos
Ils nous enfonceront la lueur dans la bouche
Et essaie de parler. Essaie donc.
Les mots se perdent aux plis de l'estomac
Où ils brûlent. Où ils trouent.

Il faudra évider, éviscérer
Sortir les tripes lacérées
Remplir de vieux journaux. Recoudre.
Regagner le seuil de la vie
Feindre de ne rien regretter
Et sourire pour ne plus avoir peur

Absolument. C'est dit avec force et sincérité, qualités que je ne peux qu'approuver.
De la recherche dans le rythme, sans que le tout en soit alourdi. Bien donc.
Je suis un peu gênée par ce futur : "Ils nous enfonceront...", ça fait étrange je trouve.

Qui nous enfonceront ?
J'aime bien le rythme des trois premières strophes...ensuite ?
pour un retour de vacances, les images sont peut-être trop fortes pour moi qui aime rallonger mon café.

C'est bien "ils" : le monde et l'immonde.
Pas un texte de retour de vacances. Probablement... C'est que je n'étais pas encore partie moi (ça y est maintenant !!!).

Je parlais de mes vacances Lucaerne, et de mes idées pas vraiment revenues.
Je te souhaites de belles vacances.

Et comme moi, je suis pas partie du tout...
J'espère que tes vacances seront lègères !
Mais quelle force en effet et les mots pour le dire...