Merci Constance.
Il faut se réjouir dès que possible.
Il faut se réjouir sans attendre.
Je peux mettre ce même texte présenté en prose.
Le voici :
Lecture en chemin
Mon amie est guérie. Je l’ai vue aujourd’hui - menue et radieuse - et je marche sereine.
Bientôt elle laissera l’hiver, rejoindra l’homme qu’elle aime sous la douceur de Guyane.
Mon amie est une hirondelle qui reviendra au Printemps.
Oui, mon amie est guérie et l’Automne cette année a perdu sa tristesse.
Les volets repliés sur mon amertume se sont ouverts à la pluie des feuilles.
Je ne suis plus saisie par la nostalgie fauve ; je m’accapare de son chatoiement -
il vertige encore sur les ramures basses et s’affriole aux ornières du sol -
spacieusement.
Je marche sereine. Je déroule mes pas sur ce parchemin végétal
où les pigments flirtent avec la lumière, et je lie son message, d’ors et de gris,
aux valeurs de la vie.