Si mes pas sont condamnés
A quelques mètres carrés
Dans ma tête j’ai fleuri
Mérogis
Et mes pensées s’envolent
Libres.
Je sens l’air printanier
Frémissant à mes narines,
Le dernier feu crépite
Dans les yeux cendrés.
Sur ta tête, mon enfant
Je dépose un baiser
Comme je le faisais
Toujours
En promesse d’être là.
Ma femme a pleuré,
Je viens m’abreuver,
A la source de ses yeux
Je purge ma peine.
Demain je m’évaderai
Pour un nouveau voyage.
Quand l’heure sonnera
Sa complainte métro-boulot
Mes yeux n’auront pas de cage.
Dites-moi !
Qui de vous ou de moi
Est emprisonné ?