Sens et vivre
entre le frimas des jours
glissent les cygnes du souffle
- immaculé et vide -
la corne de brume
hurle… le long des cils du temps
par grand vent – couchés –
les troncs abattus
que la voix des mains
traîne sur le tapis d’humus
que l’avoir des nombres
égraine sous le para-fuite d’aplomb
que la voie des anges
étouffe dans son silence
les troncs abattus
éclatent en radeaux
bourgeonnent en phares d’eau
et glissent tels des vils à flot.
ils migrent vers l’est
suaire du sens éprouvé
.