Un vieux tiroir ouvert et la photo qui revit :
Deux barques se tiennent par le cou dans le flot qui les berce au soleil
Souvenir intact d’un retour d’été par La Trinité
Badauds bronzés, bateaux sur l’eau
Les drisses sonnent aux mâts d’alu de trimarans démesurés
- sans voiles, des albatros au sol-
Sur un ponton, Souchon, cheveux mouton, qui débarque.
Mais puisque je te dis que c’est lui !
On se trouve cons, échange de regards,
On ne dérangera pas la star.
Douceur icecream, émeraude ondulant,
Clapot sous les canots de pêche aux tons purs
Horizon encre et sable,
Les pins parasols en ombres chinoises …
Une heure à gober les lumières du bonheur
Dans le vieux Zénith aux réglages artisanaux,
Les « banderilles » orange à casiers,
L’anneau roux de fonte ancré dans le granit
Et le vieux ponton de bois qui mène à l’océan et à l’imagination…
La contemplation a ses limites :
Il lui faut des toilettes.
Je l’aime encore et range à regret mon œil argentique.
- il aurait fallu boire jusqu’à la lie et laisser pisser-
Passage de l’instantané à l’instant tanné,
[size=12 Mais pourquoi le tiroir grince quand je le referme?[/size]