Le musée des ombres

C'est de l'alchimie?

Ca me remue en tous les cas.

Margo.

Ce n'est pas un exercice facile que tu as fait là.
Les "Moi", "Toi" et "Nous" avec majuscule ne sont pas aisés à manipuler dans une poésie. De même pour le mot isolé au début de chaque strophe.
Mais il y a une réel travail de sonorités, de jeux de mots (et pourtant, c'est casse-gueule aussi, les jeux de mots), et le tout passe vraiment comme une lettre à la poste.
Bien plus encore : de ce poème que je sens travaillé et poli avec soin, il nait une impression de fluidité, d'inspiration, de rêverie, qui enlève toute sensation d'effort.
C'est vraiment très beau et poétique.

Et bien... Que ce texte me plait et m'accroche l'oeil !

En premier lieu, j'apprécie particulièrement ( comme l'a fait remarquer Constance ) l'importance accordée aux sonorités : y étant fortement sensible, ce travail ne pouvait que me plaire.
Mais plus que cela encore, c'est l'association triple de ce soucis du son avec la rareté des verbes conjugués ( jamais plus d'un par strophe, à une exception près ) et l'usage fait des champs lexicaux ( beaucoup de jeux de lumière à travers les mots évoquant les ombres ou la lumière, par le biais des astres notamment ) qui m'interpelle et me séduit. Les sensations semblent ainsi, à mes yeux, prendre le pas sur l'action à proprement parler, procurant par là même au texte une dimension sensuelle, une sorte de densité -presque charnelle- qui donne à la lecture une saveur particulière...
Enfin, la volonté de structure qui se manifeste dans ces défis, ce cadre que tu sembles t'imposer pour en jouer ne me laisse pas indifférente ( je pense ici au premier mot de chaque strophe, ou au je/tu/nous ).

Viens le temps des petites remarques négatives, ou en tout cas des interrogations que soulèvent certains choix.
Les jeux de mots, et en particulier celui sur "ascenseur", m'accroche un peu à la lecture, parce que trop marqué. Ils m'ont parfois un peu gênée à la lecture, m'apparaissant plus une petite gourmandise de l'auteur qu'un réel support de sens .
Sur la structure à proprement parler, j'avoue regretter l'absence d'un vers fixe, qui ne peut ( à mon avis, et surtout sur ce texte-ci ) que mettre en valeur les autres effets de constructions déjà présents. De plus l'irruption parfois involontaire d'alexandrins ou de décasyllabes nous fait parfois hésiter dans le rythme.
Enfin, concernant la présentation, je me suis interrogée sur la disposition des vers, ce centrage que tu choisis. Y-a-t-il un sens ? Ou bien est-ce une esthétique que tu poses non en opposition aux autres, mais tout simplement parce qu'elle te plait ( argument complètement recevable ^^ ) ?
Dernière remarque ( ou ultime maniaquerie ) : pourquoi toutes les strophes sont-elles séparés de 2 sauts de ligne sauf la dernière et l'avant dernière ? Choix ou coquille ?

Quoi qu'il en soit, une belle lecture qui m'a fait sortir de mon mutisme, bien que je te suive depuis le début avec attention .

Un beau texte, poli, travaillé à partir d'un mot par strophe, trés parlant.

D'accord avec la suggestion de Solweig. Un petit bémol dans ma dégustation: on sent trop le travail, faudrait retrouver plus de naturel et de fluïdité à mon goût. Mais chapeau pour la recherche.

Une construction marquée par le rythme... ou peut être un rythme marqué par la construction..
Un mélange de sonorités, d'images, de sens qui m'ont séduite..
Un contraste qui m'a un peu gênée entre certains passages, voir certains mots riches de sens, de beauté, de poésie.. et d'autres décalés, trop près du sol pour voler avec le reste du texte..

Mais dans l'ensemble j'ai apprécié, ma quête de jolies plumes commence donc sous ton aile

Au plaisir de te relire
Nahé