Les armures brillent, les guerriers serrent,
L’épée double tranchant accrochant le soleil.
Nothung et Durandal en troublant face à face.
Quelle magie forgeron as tu mis dans la lame,
Pour qu’elle soit vivante la porteuse de mort?
Quel sang dans le creuset, quelle âme dans l’acier?
Toujours des débris pieusement conservés,
Un héros doit faire renaître,
Sa force, son pouvoir, sa légitimité,
Le signe qu’il élève, croix de sang sur le ciel.
A deux mains, d’estoc et de taille,
Il combat contre son reflet.
Excalibur, faiseuse de roi,
S’en est allée d’Uther qui renia sa noblesse.
Forgée dans l’athanor d’une alchimie perdue.
Epée brisée, roi méhaigné, terre blessée,
La guérison viendra du symbole brandit,
Par deux mains triomphantes, un éclair de vie.
Le glaive et la balance dispensent mort et justice.
Epé de feu chassant du Paradis,
Les pécheurs terrifiés par la puissance du verbe.
Fille d’eau et de feu, d’elle jaillissent les sources.
Tranchant l’obscurité, elle ouvre à la lumière,
Et s’en retourne au Lac, son devoir accompli.
Nothung était l'épée de Siegfried, bien sûr forgée avec les débris de celle de son père Sigmund.
L'Apocalypse décrit une épée à double tranchant sortant de la bouche du Verbe.
L'épée de Vinshu est le symbole de la pure connaissance et de la destruction de l'ignorance.
En Chine, les épées plantées donnent naissance à des sources.