Cette reine écarlate
ployée sous l'estuaire de ses cheveux épars
robe d'étoiles à son ciel assailli
ouaté de silence dans la nuit qui s'installe
saigne des larmes rondes
petits poissons d'argent qui
plic et ploc
violent la frontière de ses cils
se bousculent en tumulte enfantin
jusqu'à son cou
long trajet de tristesse serpentine
qu'un amant arpenteur autrefois parcourait
dans la joie
Et l'hiver balaie ses pourquoi
lave à grandes eaux ses comment percutés
givre ses joues en un glacis d'arcanes fatalistes
craquèle la margelle de ses yeux
Le bruit d'une grille qui se referme
Dans sa prison des longs siècles étirés
cette reine écarlate contemple toute étonnée
son coeur qui bat encore au berceau de ses mains
Mais tais-toi
Tais-toi donc