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 Codes barres : la lettre ultime

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filo
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filo


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Signe particulier : grand guru
Date d'inscription : 06/07/2007

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MessageSujet: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitimeLun 26 Nov - 22:05

Tu accroches des fils de laine colorée aux portes cochères des âmes
pour apporter le petit rien, le petit plus, celui qui déclenche les sourires les moins amers,
et révèle éphémère la joie fugace des coeurs.
Je t'aime aussi pour ça.
Mais au fond sont-ce des accroche-coeurs déguisés? ou la vraie matière de ta vérité aux autres?
N'est-ce pas un palliatif social aux notes et aux mots qui bouillonnent aux tréfonds et que j'entrevois parfois, lorsque tu relâches ton verrou?

Ta porte à toi restée fermée si longtemps, celle des mots sous-cutanés, pourquoi, lorsqu'elle
s'ouvre enfin, ne laisse-t-elle pas entrer celui qui te connais si bien, celui que tu prétends aimer?
Le décor l'a-t-il à ce point englouti et il en ferait partie à tel point qu'il a perdu sa propre essence, son intérêt, sa matière? Ou serait-ce pour ouvrir la porte de derrière à un mirage qui passe, dont le mystère et la primeur sans matière s'accoutrent d'idéal?

Nos yeux rêveurs se croient souvent seuls à s'élever, et nous savons bien que c'est faux
puisque les nôtres se sont joints si souvent ; pourtant semble-t-il je suis le seul à croire y croire encore, et là est tout le paradoxe.

Mes vagues-à-l'âme faisaient tâche à doux-rêver, à l'ombre des étendards silencieux d'éternels devoirs.

Parfois je déplorais en dedans que nos codes barres restassent désespérément parallèles,
traçant les chemins balisés à l'avance de nos destins illusoires à sens unique.
J'ai tenté de bifurquer sur le tien, laissant le mien voguer, offert en sacrifice aux jugements, sans souci -je l'admets- de profondeur et d'effort.
Je réfutais ces codes, insouciant et sans honneur, cherchais un autrement, ailleurs. Pas là où il fallait, certainement.
Mais hors de ce troupeau obstinément ; à croire à ses yeux que je n'étais pas un bon citoyen,
un honnête utopiste, un né de la dernière pluie de haine cynique, celle qui se déverse en sourires et redondances satellitaires.

Mais l'authenticité est relative, elle se perd dans un kaléidoscope qui ne nous réserve que peu de facettes à chacun. Et elle peut être participative, partagée, par l'union de quelques facettes.

Nous n'écoutions pas vraiment ceux qui parlent fort, ceux qui ont beaucoup à dire sur tout,
nous préférions observer leurs rares silences, même s'ils l'empruntaient, ou encore le marchandaient à prix fort.
Nous faisions des concessions mais n'étions pas dupes, non? Jamais nous n'oubliions notre cachet d'assurance, de cynisme et de séduction pour sonner juste dans la foire aux masques, en accord peut-être avec leur poudre magique qui se jette aux yeux des moutons de ce monde où les borgnes sont rois.
Leurs intentions sont claires une fois qu'on a cerné l'enceinte de leur ego... mais ne faut-il pas
se hisser sur la nôtre pour les discerner?
Et par là-même se rendre compte que l'Autre est aussi désemparé, aussi en besoin de reconnaissance et d'amour que nous?
Le mur peut ne pas être abattu, si on ouvre la porte.

Dans les cités fières et cancéreuses, seuls quelques oiseaux osent encore survoler les porte-drapeaux et les feux rouges, allumés par les lois des grands incendiaires se disputant la première place au centre de la toile, croyant tous naïvement qu'elle est ignifugée.
Leurs prismes d'illusions relèvent d'un façonnage séculaire que seuls les coeurs vierges de cristal peuvent survoler, avec tant de fraîcheur que le détachement n'est même plus un dessein, mais une conviction innée.
Car ici, nous le savons bien, heureux les simples d'esprit, d'une simplicité dangereuse,
et maudits soient les témoins circonspects ne tressant pas des des bas de laine, mais des chants d'utopie.


Il y a des clefs:
Oui l'intelligence est relative, et plus ou moins utile. Oui l'espoir est souvent vain, bien que nécessaire. Oui la lutte reste nécessaire, bien que souvent vaine.
Ainsi que l'insouciance...
Oui l'amour s'essouffle et se ternit quelquefois, et ses tressaillements pernicieux peuvent l'achever très vite, ou se muer en échelons pour mieux s'élever.
Le partage et les mots, sans détour, sont probablement les dernières clefs de ce choix.
Alors partageons plus, plus que le quotidien, nos mots comme le reste.
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MessageSujet: Re: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitimeLun 26 Nov - 23:24

Une femme a été aimée ainsi.
Qui a dit que l'amour n'existait pas ?
Dans cette mise à nu totale, sans pudeur, sans retenue, ultime espoir, ultime séduction par la sincérité, l'aveu, l'offrande de soi, on se sent à la fois étranger et happé. Comme si l'on écoutait une confession, une âme déchirée qui ose se montrer sanglante, alors qu'elle ne nous était pas destinée.
Mais autant ces mots s'adressent à une, dans l'intimité, autant leur résonnance à un parfum d'absolu.
Une femme a été aimée ainsi.
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margo
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MessageSujet: Re: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitimeMar 27 Nov - 17:14

Une lettre que je n'oserais pas commenter.
Mais une merveille de lettre!
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Morgane
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Morgane


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MessageSujet: Re: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitimeMer 28 Nov - 17:12

Comme Margot, lu, touchée, qu'ajouter?
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geho
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MessageSujet: Re: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitimeSam 1 Déc - 1:37

juste pour dire que j'ai lu. No comment.
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MessageSujet: Re: Codes barres : la lettre ultime   Codes barres : la lettre ultime Icon_minitime

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