L'averse.
« Basculée dans la marée verte, dans la boue futile des années, en ce jour, je prends mon envol.
Laissant la place aux jeux de pluies, je m’éloigne, souple et gracile, de mes deux pieds, chantant.
J’ai laissé la rivière aux mains d’une princesse de lumière vêtue.
Je flotte, évanouie, dans le monde des bulles, libre.
Tiens, il pleut sur la Terre aujourd’hui. »
Le bain.
Elle se glisse dans le bain de mousse.
Lave ses plaies.
Ses peines s’étirent.
Découpe ses tranches de vie.
Elle respire les parfums des fleurs-cérises au bout de ses pieds nus.
En bas, se fait entendre le bruit diffus du monde traînant ses pieds sous le poids des fardeaux.
«L’humain assiégé continue de construire ! Et nous, nous rions. La gorge blanche et la bouche marine. »