05/10/09
Tu accueilles avec
le sourire les visiteurs de ta forteresse.
Tu sais recevoir.
Mais ta forteresse a bien des recoins cachés que tu n’ouvres
pas.
Le noyau lumineux magnétise et attire, mais tu refuses qu’on
l’atteigne, tu le noies d’ombres qui repoussent les curiosités trop hardies.
On vient rencontrer un magicien, on trouve un illusionniste,
adroit et avenant qui ne montre que ce qu’il veut bien qu’on voie. Ou ce que le
visiteur souhaite voir, tu ne permets pas d’aller au-delà, tu connais les
ficelles et tu les tires à ton gré.
Ce n’est qu’en ressortant, les douves franchies qu’on peut
ressentir la douleur qui en émane.
Ta forteresse est bien gardée. Où est ton âme ?
Souviens toi de
Minerve, l’orgueilleuse imprenable. Citerne empoisonnée, il n’en reste que
ruines.
Ton souhait est il d’errer dans cette perdition ?
Quelle malédiction
te ronge ainsi ?
Tu sais qu’en la nommant, tu peux la conjurer.