Ecrire d'après un titre

L'idée est simple, et peut-être a-t-elle déjà été proposée... Mais je ne peux pas le savoir avant d'avoir essayé !
Le posteur précédent propose un titre et le posteur suivant doit faire avec. Après, c'est libre choix...
J'ai déjà posté 2 poésies et un texte avec cette contrainte : Huit mille destins et, Solstice d'ébène récement, et Pink crasy.
En voici un qui m'est venu il y a quelque temps, voyons ce que je vais en faire :

ECRIN DORE

Béante boîte large et lustrée
Qui s'ouvre sur mes souvenirs lactés...
Contusions intimes des ritournelles
Exacerbées d'exigences nouvelles.

Depuis peu renaît la lumière ambrée
D'un sourire furtif, d'une lèvre sensible
Je riais aux éclats...
Mais en éclats j'ai volé !

Je suis passée au travers du miroir
Et ne me suis plus vue
Longtemps

Et depuis peu autour de moi
Je sens s'étoffer cet écrin
Discret, doux au toucher,
couleur miel tendre et doré.

Et me voici dedans,
Alanguie, apaisée,
Amoureuse de la vie.
De ma vie,
Dans mon écrin doré.
Cathecrit, 26 octobre 2008


Voici donc un autre titre pour celui ou celle qui voudra s'essayer à l'exercice :


BOUTEILLE A L'ENVERS

Amusez-vous bien !

C'est une idée à suivre... j'espère qu'elle aura du succès ici !

Je vais essayer de faire la bouteille à l'envers ce week-end, le titre me plaît bien. Oui c'est une bonne idée !!

J'aurais aimé faire plus romantique mais...
J'attends celui de Vestale pour comparer.


La bouteille à l’envers
le verre se plaint
rempli d’amertume
laisse tomber
ses mains molles
sur la nappe tachée de vin.

Les convives murmurent
l’air niais
ricanant
comptent les coups.

Face à face
dans l’espace circonscrit
de la table
le marié s’est affalé
le nez dans l’assiette.

Elle pleure.
Déçue.
Déjà.

Et le champagne s’écoule
à flot
sur le parquet
ciré.

La lampe s’éteint.

Au loin, la lune
gênée
ferme son œil liquide.


http://fr.youtube.com/watch?v=SCw201tKUDY

Titre pour le prochain poème : "L'ange glacé."

J'aime bien la chute et le ton désabusé. C'est une réalité triste après la magie d'un jour qui ne reviendra jamais.

Voici le mien

La bouteille à l’envers

« Quelques mots livrés au voyage
dans une prison de verre
dorment en buvant le breuvage
d’amour sur la mer à l’envers »

La vague sourit aux éclats
sous la brume argentée,
la nuit descend sur le corps
des larmes écorchées d’étoiles.

La veine abyssale vogue
dans cet infini bleu indigo,
le silence lui murmure le ciel
revenant dans le cœur en écho.

une robe fragile danse sur l’eau,
elle cache en elle quelques aubes.
Vidée de son parfum capiteux,
elle enferme l’éternité nuageuse

Et si le rocher ou l’iceberg
brisait son voile amoureux,
comment vivrait l’espoir
brûlé par le baiser de l’écume.

Elle poursuit sa quête incertaine
et brave les orages sanglants.
Mais Soudain elle coule…
Vers l'abîme privé de lune.

La robe de verre immergée
se déchire lentement sans un bruit.
Sa dentelle pure flotte encore irréelle
et le message s’enfuit dans un sanglot.

L'ange glacé, c'est noté et je propose aussi le nuage à la pistache

Hé, super idée, mais vous écrivez plus vite que votre ombre, ma parole !
Pas le temps, et panne générale d'inspiration... peut être qu'un sujet "imposé", ou du moins un titre, me rendra quelque créativité. On verra.
Mais c'est une très bonne idée, et j'espère aussi qu'elle motivera les plus courageux.

Oh lo lo !!!!!
Trop contente de toutes ces réponses.... C'est mon truc du moment les titres.. Mais je passe en coup de vent, une course à faire et je reviens ; mais déjà... après lecture en diagonale... c'est délectant (on le dit ça ? sais pas mais vous comprenez hein ?) !!

Une excellente idée Cath!
Et si le titre est imposé, les auteurs gardent leur style.
Une tite impro sur le sujet...

27/10/08


LA BOUTEILLE A L’ENVERS


Qui a mis la bouteille à l’envers ?
Non, ce n’est pas Dagobert !
Saint Eloi le sermonne assez,
Laissez- le se rhabiller.

C’est peut être le Korrigan,
Ce farceur impénitent.
Pour boire à la nuit tombée
Un peu de cidre volé.

Saturne en panne de sablier
A bien pu la retourner,
Pour regarder couler le temps
Du haut de son firmament.

Ou lassé des bouchons,
Un automobiliste fanfaron,
La secoue pour la vider,
Des véhicules entassés.

Une bouteille en verre
Tenue à l’envers,
Epuise ses gouttes
Au hanap du poète.

Qui tourne sa plume,
Se demandant comme
Tirer quelques vers,
D’une bouteille à l’envers.

Vraiment une impro, écrit en quelques minutes, ce qui est totalement contraire à mes habitudes, lol!

Eh bien, tu devrais écrire plus souvent en impro, ça te réussi (m'enfin, ce que tu nous as fais lire jusqu'ici n'est pas mal non plus ( ) et instructif en plus (heu je connais pas le mot 'korrigan' d'ailleurs... )
J'ai beaucoup aimé ces variations sur le titre "bouteille à l'envers" (qui faisait penser à 'bouteille à la mer'), et la première n'est pas moins poétique que les autres, elle est juste différente. Ma préférée est celle de Vestale pour son côté barré, décalé, abyssale, orageux, immergé, argenté, indigo, sanglant, amoureux, brûlant et... tout en dentelle. Barré quoi !
Mais du coup, vous êtes sortis de la règle énnoncée puisque vous avez toutes écrit sur le titre que j'ai proposé, ce qui fait qu'alors on devrait écrire sur chaque titre proposé !!!!
Constance va avoir du mal à suivre ( ) moi qui suis même pas capable de lire un texte par jour, je suis vraiment mal placée pour me permettre une moquerie mais, bien sûr, c'est pour rire !
Et puis moi j'écris souvent en 'automatique' et je le fait sans effort... la plupart du temps.
Donc, je vais aussi écrire sur la fameuse 'bouteille à la mer' et puis ensuite je m'essaierai à « l'ange glacé » de Margo qui semble m'inspirer plus que « le nuage à la pistache ». Et puis je prends les titres dans l'ordre...

BOUTEILLE A L'ENVERS

A l'envers est la bouteille
A l'inverse des merveilles
Que j'inspire à l'excès
Pour m'offrir exprès

Des bouffées d'air fou
Des foulées défoulantes
Dans cette mer brûlante
De mots tracés partout

Partout où je peux les écrire
Là où l'on peut les lire
Et puis les balancer
A lire ou à penser

Bouteille abandonnée
Aux excès de la mer
Ou aux flux des rivières
Aux remous se donner

Aux rochers se briser
Et terminer le rêve
Quand l'encre se diluer
Et le papier mouiller

L'histoire inaccessible
Q'une main écrivit
Avant de l'enrouler
Et puis de l'envoyer
A l'humeur des flots
Se frotter au hasard.
Cathecrit, 28 octobre 2008

Bon, en voilà un... j'ai mis environ 15 minutes... Je me lance pour le deuxième.

Ce fut plus long d'accoucher de celui-là, 30 mn.
Je termine par un petit message adressé à Filo : si l'idée est bonne, pourquoi ne pas t'y risquer ?
Et merci à tous pour ce bel échange, et vive le Cercle !!
Et puis donc, voici un nouveau titre :

PAMPHLET SONORE DES BATRACIENS

Mais n'oublions pas la proposition de Vestale hein...

J'aime beaucoup cet ange glacé, j'avoue.
Il me fait penser à un citron givré que l'on déguste l'été sous un arbre et puis aussi à plein d'autres choses tout aussi délicieuses...

Oui oui j'attends vos propositions pour le nuage à la pistache.
Bon j'ai donc trois poèmes à écrire. Euh le titre PAMPHLET SONORE DES BATRACIENS, cela va être difficile mais je vais tenter

Mais je ne vous suis plus du tout, là ! Le temps que je me retourne, vous avez déjà pondu trois ou quatre poèmes. Et super intéressants, en plus, les poèmes... pffffff !
Heu,on verra ?

29/10/08


L’ANGE GLACE



L’ange de marbre frissonne,
Secoue ses ailes roidies.

« Passant, penche toi, vois :
Deux dates, proches, si proches…
Elle n’a pas eu le temps,
Enfant qu’on voulu femme
De mettre au jour l’enfant.
Trop vite, trop tôt. On mit leurs corps.
Unis dans l’absence, unis hors la vie.

Je veille sur ce tombeau,
Trop grand pour ses restes frêles,
Je veille sur le néant…
En ces jours où les vivants
Se souviennent des défunts
Nul ne s’agenouille ici.
Depuis longtemps, si longtemps
Je suis gelé dans l’oubli.

Vois tout autour de moi
Mes frères innombrables
Figés dans les larmes,
Le deuil éternel.
Par les quatre temps,
Pluie, neige, vent, soleil
Nous nous tenons là,
Glacés dans la pierre.

Mais la nuit nos voix
S’élèvent et enchantent
Les âmes envolées
Lumières palpitantes…



Cath, les korrigans qui sont trés succeptibles sont furieux que tu dise ne pas les connaître!
Les Korrigans sont nos lutins, ils vivent dans les landes, sous un arbre ou une grosse pierre...

J'aime beaucoup ce poème, Morgane, si doux et triste, bien que cette tristesse s'estompe sur la jolie note de fin.
Sinon, j'allais dire à Cath que les korrigans sont susceptibles, et qu'ils allaient venir lui tirer les pieds la nuit pour la punir de les ignorer...

Morgane, tu vas me faire pleurer, ton poème est si triste, doux, j'en frissonne. Cath, vision romantique, trés beau aussi. Bon Constance, alors tu t'y mets, j'attends au moins un poème sur le nuage à la pistache ( si le parfum ne vous convient pas, vous pouvez en choisir un autre)

Voici ce que j'ai fait aujourd'hui :

L’Ange Glacé

Le soleil a mangé tous les glaçons
d’orange horizontal
envolant la ligne
dans un ultime rayon

Au loin un sourire
Aussitôt recouvert
par le souffle céleste
dans la sphère hivernale

Alors que le piano
déterre ses touches
Le bonhomme déshabille sa neige
et ses ailes chaudes
Il n’a gardé que l’écharpe
offerte par l’enfant de pierre

Dans le songe
la veine brûlante
et Lui
voleur de ciel
ou de mer peut-être
reprend sa saison gelée
jusqu’au sang blanc

Reste là
prince de la nuit
sur les yeux
fermés par la larme
à danser les rivières saphir

Rejoue la Nocturne d’hier
en bémol dans nos regards
puis embrasse le givre
qui a tout emporté
sauf le cœur-bouillote
qui rêve encore de toi
Ange glacé disparaissant
dans l’orange horizontal

Je crois bien les connaître un peu ses petites âmes figées dont Morgane nous trace un portrait si touchant...

Quant à cet "Ange glacé" Vestale, il me parle directement au "coeur-bouillote"! et j'adore!
Merci, merci merci!

J'aime beaucoup cet "Ange orange" givré de fantaisie.

Le "Nuage à la pistache", pour l'instant... mais bon, un ti n'effort et ça viendra, j'ai vu le ciel vert, alors...

Ben heuuu, z'êtes gentilles, mais j'ai fini le boulot à plus de 20h00, ze suis fatiguée, et puis je travaille ce week-end, et puis... plein de bonnes raisons, toutes mauvaises.
Par contre, les textes sont bons, vraiment.
Beaucoup de fantaisie, Vestale, dans le tien, et le "coeur-bouillotte", voui !

Ah vraiment vous êtes fortes, z'êtes très fortes !!! Et prolixes... Constance, ne te décourage pas, tu l'as pour toi ; et pi tu es une grande lectrice et puis on a bien le droit d'avoir des trous d'air, même des géants !
Mille pardon aux petits korrigans, mais je pense qu'il vaut mieux s'informer que de rester idiot.

Bon je me lance au sujet du NUAGE A LA PISTACHE :


NUAGE A LA PISTACHE


Je suis nue et si sage
Devant ma glace.
Je m'admire, volage,
Montrant deux de mes faces

A qui veut aller les voir

Vert amande est mon teint
Mais le regard n'est pas éteint
Car la glace fond et se flaque
Dans un clin d'oeil opaque

Je veux un miroir.

Je veux pouvoir me voir,
Laisser fondre ma glace
Espérer un sourire rare
Pour avoir plus d'espace
Il me faut croire.


Croire en la vie,
Au chaud, au froid
Chaud des nuages,
Froid de la glace.

Il faut m'aimer
Je veux me figer devant
L'ice cream géant

Déguster au comptoir
Ma si bonne glace.

Ma glace à la pistache... Cathecrit, 31 octobre 2008

Et voici venir mon PAMPHLET SONORE DES BATRACIENS

(j'avais écrit 3/4 lignes avant le début du défi, j'avoue)





Battant l'air frais de la campagne,
Un batracien sautait gaîment
D'une place à l'autre et vraiment

"Quoi, quoi !
Qui croire
Au fond
Quand il y en a marre,
D'écouter tout ce tintamarre
Des bruyants fonds
De cette mare !
Des coassantes plaintes
Primesautières
De quelques batiscaphes
Beuglant, soufflant
S'enflant et s'esclaffant" ;


Éternuant à qui mieux mieux
Forçant le clapotis de l'eau
A leur offrir l'hospitaliter...


"Mais je ne suis pas de ceux-là
Môôssieur, non je ne suis pas,
Croyez-moi, qu'une coasseuse
Sans queue ni tête, car
je coasse malin moa ;
Je minaude, mieleuse,
Maraude rieuse"


"Puis lentement,
Je disparaît entre deux eaux.
Je m'éclipse et vous teste
Je m'évanouis lentement
Tout en m'égosillant..."


Cathecrit, 31 octobre 2008

Les korrigans qui sont suceptibles mais pas mauvais bougres t'ont pardonné.
Ils repeignent les nuages en vert pour Halloween!

Bien sûr, que tu as raison de t'informer, Cath ! C'est le principe même de l'apprentissage : la curiosité. Et à mon avis, un des secrets de la jeunesse d'esprit. Le jour où l'on a plus envie d'apprendre, de savoir, là on peut s'inquiéter.
Bon, je retourne à mes trous d'air...

03/11/08

NUAGE A LA PISTACHE



Petit Nuage s'ennuyait
Toujours à la traîne, c’est pas vraiment gai !
S’en va trouver Cumulus
Amiral des nimbus.

« Ne pourrait –on pour changer
Dans les cieux nous disperser ?
Toujours dans le même ordre suivre
Ces Jets Stream de dérive
C’est monotone, je voudrais bien
Que ça change un beau matin.

Cumulus sourit au jeune impertinent :
« Et que ferais tu pour changer le temps ? »
Indulgence inattendue, vite, Petit Nuage réfléchit :
« D’abord, ne plus être gris,
Gris de gris, blanc de blanc
A la longue, c’est lassant.
Je ne veux plus fondre en pluie
Mais aller vivre ma vie.

Sans nous, tu seras perdu
Répond Cumulus ému.
Mais si tel est ton désir
Je t’autorise à partir. »

Petit Nuage tout heureux
File d’un courant d’air joyeux,
Demander à l’Arc en Ciel
Une couleur non pareille.
Choisis le vert nouveau
Printemps, espérance et eau.
Descend sur une fête foraine
Attiré par les rengaines
Que mouline les limonaires
Et les jeux à tous offerts.

Un enfant émerveillé
A son père s’est écrié :
« Regarde comme elle est marrante
La Barbe à Papa géante !
J’en veux, j’en veux de cette pistache
Et gronde pas si j’me tache ! »

Oui, bon, mais franchement, un titre pareil...

bah euh quoi, il est bien mon titre . La preuve, il vous fait écrire des choses lègères, drôles et décalées
Sinon Morgane, tu n'as pas proposé de titre.