Ecrire d'après un titre

Bien vu en effet l'Iguane en star, ils se laissent d'ailleurs volontiers admirer!

Je suis en retard mais je ne suis pas trés inspirée par les titres. Au fait, constance, en as-tu proposé un ?

Tiens moi aussi je m'amuse :

Déjà je ne raffole pas de l'automne surtout en ce moment, du moins, j'aime les premières semaines aux couleurs chatoyantes mais là je crois que tu vas me fâcher définitivement avec cette saison (la faute au titre aussi)
Bon heureusement la dernière strophe donne une note d'espoir et puis c'est léger, enlevé et trés frais, normal pour un automne tu me diras.

Ben non, je ne me sens pas trop le droit de proposer un titre, vu que je participe bien peu au jeu !
Sinon, labourrique (heu, comment je vais racourcir ça, c'est trop bizarre), j'aurais plutôt mis : "qui aurait trop fumé". Ton petit texte me parait tout nuageux, une espèce de tristesse lourde au début qui se dissipe en une sorte de douce nostalgie. J'aime bien.
Et puis là, vestale, on ne peut plus parler d'automne ! c'est l'hiver, le vrai, et je commence aussi à en avoir ras les...

15/11/08





Vous avez reconnu toutes les réfèrences?
Pour les scouts, c'est "L'alphabet Scout" une de ces débilités qu'on apprend chez les Eclaireurs:
Un jour la troupe campa A A A
La pluie s'y à tomber B B B
Et tout l'alphabet défile comme ça...

Et Nantes comme décor, parce que samedi j'étais à Nantes et qu'il pleuvait!

C'est vrai que ton "crachin" est plus classe que le mien
J'ai reconnu quelques références mais pas toutes.

Ce n'est pas une question de "classe", mais chacun réagit à sa façon, avec sa sensibilité et ses habitudes au théme proposé.
J'aime bien ton texte et ce parapluie qui attend,non, c'est toi qui attend le parapluie...

J'aime bien l'Automne, alors je me refuse à le voir triste!

Merci à toi, La Bourrique, c'est tout simple et ça parait couler de source mais c'est parce que le texte est réussi que cela coule de source, pas parce que c'est simple à écrire.
Oui, bel effet. Mais tu ne proposes pas un autre titre ?
Et puis... splendide vraiment ton texte Morgane, non Dame Morgane... Oui, TOP MOUMOUTE !!!

Ah ce truc est tout bonnement génial : je te donne deux mots, juste deux et tu en fais ça, ce truc délirant, énorme et fantastique qui donne à rêver.... Moi aussi j'ai pas trouvé toutes les références mais ce qui importe c'est que je suis partie dans le rêve, dans ton rêve. Aurais-tu rêvé ainsi si tu n'avais pas enfilé mon titre ???
Chouette association, vraiment, merci beaucoup Morgane
Et ton titre ?
Bah vous en avez peut-être marre... Pas grave c'était marrant.
Je sais que je dois poster sur mon "crachin d'automne"... quoique, depuis hier, je devrais plutôt poster sur crachin d'hiver !

"la fausse note"

La neige glissait le long de la fenêtre comme un sourire aurait dégouliné sur son visage. Il faisait froid et dans le temps maussade on aimait la buche qui brulait trop vite, larme s'écrasant sur le col de la chemise clair. La beauté du paysage transpirait d'entre ces yeux clos. Tout le monde se moquait bien de l'heure, du temps, de la splendeur ou de l'intérêt d'un tel jour. La haine dégoulinait du plafond comme si les mites avaient ronger le tissus jusqu'à la corde pour qu'on s'y pende. La maladie avait emplis les interstice de survie... De l'extérieur, l'aveugle dans sa chaise était belle et douce, de l'extérieur, la réunion de famille était belle...

Oui, était et puis s'en fut.



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"regardez-moi !"

Ptain Marquise, comme ça tu me plais vraiment. Ce petit texte est excellent.

Je pourrais dire qu'il y a d'excellentes trouvailles, et il y en a, comme ce : " la plus belle fleur de toutes les pathologies noires connues jusqu’à présent", ou " je sirotais sa beauté".
Mais ce que je préfère, c'est la spontanéité dans la noirceur, quelque chose de pathétique et de dérisoire. Ca me plait.

[center]CRACHIN D'AUTOMNE


Qu'il est loin le printemps de mes bourgeons coquets
Soyeuses offrandes d'une jeunesse volage
Où je m'offrais les cris savoureux de mon age
Et quelques aventures dans un immense palais


J'ai grandi étrangement, gardant rires et cris
Narrant mes émotions et peignant mes tourments
Gardant au fond du coeur la manière d'une enfant,
J'espérais pour troujours éviter les ciels gris


Lentement mais si vite, le temps a passé,
Transformant le présent en pluie de souvenirs,
Déposés en offrande au pied d'un vieux sapin
qui dormait au grenier dans un oubli sans fin


Et j'en suis à présent à mon crachin d'automne
Ravalant cavalcades et folies printanières
Je peine chaque fois à sortir de l'ornière
Je ne suis que soupirs et 'langueurs monotones'


La douleur m'accompagne au long de quelques nuits.
Sournoise et doucereuse, elle se tapit, voleuse
En gardienne de ma vie, elle me laisse songeuse...
Et pourtant, à présent, le désespoir me fuit.


La tempête est passée mais elle peut revenir
Et rien qu'en y pensant je ne peux que frémir
C'est un crachin qui guette et pourrait me glacer
Mais mon âme de poète saura me protéger.

Je vivrai au présent le bonheur d'échanger
Du rire ou des idées avec des étrangers
Inconnus internautes aux mines acérées
Délectant mon oeil solitairede lectures aérées


Je sais que le crachin n'empêche pas à l'automne
De se parer de mille et une curieuses idées
Qui s'engouffrent dans mon esprit et résonnent
Et que, l'hiver prochain, je vais le dévorer.


Cathecrit, Samedi 27 décembre 2008[/center]

Nouveau titre proposé : "Allumeuse carnivore"

C'est bien que tu sois revenue, Cath, je commence à trouver une ligne directive à ce que tu écris. Je peux me tromper, bien sûr, mais je peux dire de ce texte ce que j'ai dit d'autres textes. En fait, je commence à déceler ce qui me plait vraiment dans ta manière d'écrire, et ce qui me plait moins.
Ce qui me plait, c'est cette spontanéité, cette fraicheur, teintée d'expérience parfois douloureuse, mais allant résolument vers une vision optimiste des choses.
Ce qui me plait moins, c'est le rythme parfois cahotique. Je ne parle pas de faire quelque chose de classique et de régulier, mais tu écris de beaux alexandrins quasi naturels, et tout à coup tu casses le rythme. Disons que c'est plus un défaut de musicalité que de rythme. Ca me chagrine l'oreille.
C'est dommage, ce que tu dis, tu le dis si joliment.

Oui, je suis d'accord sur le rythme cassé de ce texte, je vais le reprendre, je pense... Merci pour ces beaux compliments, ils me font rougir de plaisir !

Voilà, j'ai retravaillé le texte jusqu'à la dernière strophe... Trop crevée d'un coup

Bien l'Automne comme à la fois saison et étape de vie, Cath!
mais pour les "langueurs monotones"(copieuse, lol!) c'est pas vraimen ton style, tu es trop vivante pour ça!

J'aime bien les visions plutôt sombres de Lulli (familles,je vous hais) et de Marquise. Si j'ai renoncé au noir en écriture, j'apprécie celui des autres!

J'ai proposé un titre: les Roulettes du Dimanche Soir, mais ça fait apparement pas fulgurer l'inspiration.
Je vais me pencher sur ceux proposés entre deux cartons!

Aïe je crois que j'ai oublié tes roulettes Morgane... C'est vrai aussi que ça ne m'inspire pas du tout mais ... je me dois d'y faire honneur quand même !
Je le ferai donc.
Bon futur déménagement Dame Morgane ..

Les roulettes du dimanche soir

La route défile et il aime cela. Rouler, encore rouler, épouser la route, l’imaginer sans fin. Mais elle a une fin. Comme tout. La fin, c’est ce bâtiment tôlé où nul ne se supporte. Il gare sa voiture sur la fin du voyage, la poitrine serrée, le rêve évanoui.
Chaque jour. Il pénètre dans le SAS, entrée froide et inutile. Ici pas de décontamination, rien que des bureaux fades. Il doit parcourir le couloir, du début à la fin. Sur le chemin, des portes. Les portes fermées sont rassurantes : rien à voir. Les portes ouvertes… Les portes ouvertes s’ouvrent sur des êtres. Ils sont là. Ils pourraient être humains mais ils ne le sont pas. Il faut être poli, dire bonjour, faire du joue-à-joue ou du serre-main. Puis aller essuyer les traces au lavabo.
Chaque jour, il finit par atteindre sa porte. Il y entre en sueur, il s’assoit. Et s’oublie. Il perçoit des passants, gris, âpres et peu aimables. Il lit autant d’insanités : le bonheur dans le travail, l’esprit d’équipe, l’ambition, le savoir-être (?). Au début il en riait ; aujourd’hui ne reste que nausées.
Chaque jour. Du lundi au vendredi.
Ce soir, il fera le chemin en sens inverse et reprendra son existence. Enfin, la fin de la semaine. Deux jours pour lui et pour ceux qu’il aime. Un moment pour la vie. Toujours passé trop vite. La nature est belle, le sourire des enfants autant, la peau de sa femme est douce, les paroles amies sont miel. Il aime, rit, sourit, respire. Il respire. Deux jours. Il vit. Deux jours.
Vient le dimanche soir. La poitrine à nouveau se serre. Par anticipation. Il connaît la semaine. Il sait ce qui l’attend. Parfois il doute : aura-t-il encore la force ? Seul dans les toilettes, il se cherche dans le miroir. Il cherche la preuve qu’il existe, et cela pour les cinq jours suivants. Année après année, l’image s’efface. Il le voit bien. Il a peur. Il se perd de vue.
Il entend les rires dans le salon mais il n’est déjà plus là. Les roulettes du dimanche soir sont parfois russes.

Ah superbe ce texte ! Vraiment. Et tellement, qu'il demanderait d'être étoffé, non ?
Ecrire autre chose qu'un poème... Bonne idée !! Comment n'y ai-je pas pensé avant ??

C'est excellent!
Je ne m'attendais pas du tout à ce que les Roulettes puissent permettre d'écrire comme ça, chapeau!

Merci beaucoup à toutes deux, je suis très touchée. En effet, c'est la première fois que j'écris d'après un titre. D'habitude, je trouve le titre après, et parfois avec bien des difficultés.

Je laisse donc la suite à Cathecrit, qui avait proposé "Allumeuse carnivore".

Flûte j'ai zappé le "Regardez-moi" de Lulli, désolée. Je le rajoute à ma liste.

Mais j'ai ceci :




Et puis ce machin là aussi, pour amuser Morgane et vous autres... :

LES ROULETTES DU DIMANCHE


Saugrenue cette idée, un dimanche, d’aller se promener sur les routes !

A vélo en plus, comme de vulgaires touristes, comme s’il y avait quelque chose à voir dans les rues de banlieue. J’aime pas la banlieue. Pas le vélo non plus. Ni le dimanche. Alors les trois ensemble, ça ne pouvait pas me plaire.

Mais il m’a dit que ça allait me plaire alors, comme je voulais lui plaire, j’ai pas dit non. Et moi voilà ridicule sur le vieux vélo qu’il a cru bon de me refiler dans les mains à pédaler idiot, tâchant à chaque coup de pédale d’épargner mes bas et ma jupe blanche que le cambouis guette, sournoisement planqué autour de la chaine.

Je la regrette cette jupe blanche, ça oui. Je l’ai repassée à la patte mouille pour lui plaire, enfin pour être sexy quoi ! Mais lui, le dimanche, il veut pas de sexy, il veut pédaler. Et il me l’a pas dit cet andouille. Pouvait pas savoir à quoi il voudrait tuer son dimanche !

Peut pas savoir ce qu’il aime, je le connais depuis même pas huit jour ce type ! Me suis bêtement laissée inviter dimanche dernier au café où il m’a abordée d’une manière tendre et légèrement coquine…

Je ne pouvais pas me douter que huit jours après, sans qu’il se soit rien passé d’extraordinaire entre nous -ni au lit, ni ailleurs d’ailleurs- j’allais me retrouver perchée sur sa vieillerie dans un équilibre instable, à la merci des ornières, des cédez-le-passage et des sorties de pots d’échappement. Sans compter cette jupe qui a déjà toutes les chances de ne plus jamais rien avoir de sexy.

Mais pourquoi j’ai pas dit non ? Lui, je le connais pas, mais moi je me connais. Je savais que je n’aimerais pas. C’était sûr. A croire que j’aime me faire commander par un presque inconnu… Bon il m’a plu dimanche dernier ça oui, mais après… Pouvais pas me douter de ce qui m’attendait ! C’est retombé dès le rendez-vous suivant, je l’ai vu tout de suite. Il me parlait d’un tas de choses sans se préoccuper de savoir si ça m’intéressait. Là je me suis bien dit que ça n’allait pas le faire longtemps, mais au moment de se quitter il avait ce petit quelque chose de suffisamment mystérieux et toujours un peu coquin pour me faire accepter de se revoir. On s’est vu trois fois en tout et puis il m’a donné rendez-vous chez lui pour dimanche après-midi en me disant qu’il y aurait une belle surprise. « J’appelle ça les ‘roulettes du dimanche’ qu’il m’a dit…

Je l’attend encore d’ailleurs sa surprise… A moins que… Bien sûr… c’est sa foutue ballade à vélo sa surprise.
Ah jolie surprise, je suis gâtée.

Et il se rend même pas compte de l’effet que ça me fait, il me regarde même pas me fatiguer à pédaler en escarpins, mon petit chapeau entre les dents et ma tête de dix-huit pieds de long

Sans parler de mes fringues et qu’au lieu de me faire un compliment -certes sûrement banal mais qui eut été tellement apprécié- il m’a seulement dit « ah le dimanche, on est décontracté ! »

M’enfin est-ce que j’ai l’air décontracté en talons hauts, bas résille, jupe courte et chemisier en dentelle de calais ? Le tout perché sur un vélo ? Pas possible à la fin il se paie ma tête ! Et comme si ça ne suffisait pas, c’est un vrai moulin à parole. Il me fait la visite guidée de son quartier comme s’il s’agissait des plus grands monuments de Paris !! Il se rend pas compte en plus que la moitié de ses paroles s’envolent au vent sans avoir atteint mes oreilles. C’est pas plus mal remarque…

Les roulettes du dimanche, je te demande un peu… Tiens j’aime encore mieux celles du dentiste… Oui bon, faut peut-être pas pousser mais en attendant c’est ce type qui pousse avec sa balade. Je sais pas comment en sortir sinon en lui plantant là son vélo et en m’éloignant dignement sur ce trottoir défoncé. Et d’abord comment je fais pour retrouver sa rue et ma chère voiture ?

Non, il va falloir que je lui dise que je veux rentrer… Quoi qu’est-ce qu’il dit… On arrive à ces fameuses roulettes… Mais c’est quoi alors… Oh non pas possible ! C’est une balade en chariot tiré par des bœufs !!! Ah non ce coup là, c’est trop, j’aime encore mieux le vélo !

Demi-tour je t’ai assezentendu, tu ne veux pas me voir, pas m’écouter ? Parfait, je te plante là !

Hein ? Qu’est-ce qu’il dit ? Ah ben voilà bien la meilleure : il croit que je suis une fane du vélo !!!

Décidément, c’est pas la peine d’insister, ce type n’est pas fait pour me comprendre.

Aller on rentre et basta les roulettes. Et le dimanche.

Tsss… Les roulettes du dimanche, je te jure…

Cathecrit, 5 janvier 2009

Bon du coup je rajoute un nouveau titre...

Euh voyons... Il me vient une idée : avec les titres déjà donnés on pourrait en refaire de nouveaux, non ?
Que pensez-vous de

LANGUIDE CHRYSALIDE

Voilà de quoi faire hurler Constance !!!