"Madame, il y a le feu..." Chapitre 6

Chapitre 6 : Du mariage jusqu'en eaux troubles

Les préparatifs pour le mariage commencent vraiment pendant les vacances de Noël 2005. Le plus important c’est d’abord de trouver une salle et de décider si on la loue avec un traiteur ou bien si on s’arrange avec un restaurant. Ma belle-mère et moi allons visiter plusieurs lieux pour dégrossir un peu et ensuite nous retournerons avec mon futur époux, là ou cela nous aura le mieux plu. Nous voulons qu’il y ait aussi possibilité de dormir sur place (pas mal d’invités viendront en effet de province, ce qui fait que, rapidement, c’est l’hôtel-restaurant qui fera l’unanimité. C’est vrai que le traiteur est au-dessus des restaurants question qualité (on a visité un grand restaurant dans un grand parc, très classe, je le reconnais, mais les tarifs étaient à l’avenant et notre porte-monnaie n’aurait pas suivi). Et puis, à force de nous renseigner, nous apprenons qu’aux frais du traiteur il faut ajouter le prix de la location des tables, des chaises, des assiettes, des verres de toutes sortes et des couverts (pareil), des nappes, des plats… Alors comme on dit, halte au gag, ce sera donc un hôtel-restaurant.

Ensuite, je sais que pour détendre mon cher et tendre il faut que je trouve un restaurant au bord de l’eau. Mes visites m’amènent au bord d’un lac. Plus tard, je découvrirai même sur ce lac, qu’il existe une association pour la pratique du ski nautique et j’obtiendrai leur accord pour venir faire quelques photos à bord d’un de leurs bolides, le jour du mariage, en grande tenue. Puis, en préparant l’organisation des prises des photos avec les photographes (euh, elles bossaient juste à deux, il n’y en avait pas toute une armée), j’aurai l’idée d’emmener nos palmes pour la plongée afin d’avoir quelques photos vraiment rigolotes ! Que cette association soit encore remerciée pour sa gentillesse.

Rapidement, le problème de la date va se poser. Eh oui, impossible de retenir quoi que ce soit sans avoir arrêté une date. Je vais me renseigner dans la mairie de notre commune (bah oui, on habite déjà ensemble) et, comme c’est une petite commune, on me répondra que j’ai l’embarras du choix. C’est donc notre prêtre qui fera le choix. Celui-ci est un ami d’Alain qui habite Grenoble et aides les alcooliques à régler leurs problèmes. Il n’a pas beaucoup de week-end de libres… parmi ceux que nous lui proposons, mais nous parvenons à un arrangement. Nous nous marierons donc le 30 septembre 2006 !!

Ayant trouvé notre restaurant, mon futur époux va venir le voir et il va être emballé. Bon, il faut m’armer de patience car lui et sa maman ont toujours besoin de temps pour réfléchir avant de se décider. Après y avoir dîné tous les trois, nous retenons donc cette date auprès de l’hôtel restaurant, non sans une certaine émotion. Finalement, après discussion, nous opterons pour ce lieu là et nous ne le regretterons pas. Voilà, c’est parti pour 9 mois d’organisation. Je me régale d’avance à cette idée. Et puis j’ai toujours eu le regret de ne pas avoir pu danser à mon premier mariage et je sais que là, je vais pouvoir me rattraper !

Donc, nous avons, enfin j’ai surtout, plein de choses à organiser : dresser la liste des invités des deux familles, s’occuper des faireparts et les envoyer, trouver un … comment dit-on ? un DJ, enfin un type qui devra aider à mettra de l’ambiance (bien que la formule soit si convenue qu’elle ne me plaît vraiment pas… et puis logiquement, les invités devraient eux-mêmes être capables de la mettre l’ambiance, non ?), décider des menus et placer les invités (pfffff… le casse-tête… Et y en a toujours un qui n’est pas content, scrogneugneu !), s’occuper de la déco de la salle (et du coup trouver un thème, un truc forcément original…), choisir éventuellement un voyage de noce, trouver un photographe (et aussi un ami pour filmer un peu), choisir un costume et des chaussures pour mon futur et…….. Ah ben oui bien sûr : trouver une robe !

Cette fois, je veux quelque chose d’original, je veux me faire plaisir. Je le peux, raisonnablement. Après avoir vu quelques modèles de prêt-à-porter et après avoir demandé s’il se fait des robes longues montrant néanmoins un peu la jambe et après que l’on m’ait assuré que non (sauf par des grands couturiers inabordables pour moi), je vais me décider à m’adresser à une couturière spécialisée dans les robes de mariées. Nous la rencontrerons à un salon du mariage où nous verrons un magnifique défilé. Après m’avoir montré quelques uns de ses modèles, nous prendrons rendez-vous et je viendrai chez elle pour prendre mes mesures et choisir les tissus et la dentelle.

Ma grande idée, c’est que l’on voit mes jambes, puisqu’elles sont encore bien foutues et j’aimerais aussi que l’on voie mes chaussures puisque c’est notre passion. Ah ça aussi, je vais y passer du temps. J’irai même voir un grand chausseur parisien du talon haut mais comme mon idée est de retravailler moi-même la chaussure, je vais opter pour une sandale fermée en tissu satiné blanc cassé devant ouverte derrière en tissu satiné blanc cassé et je la rebroderai de paillettes et de dentelle. Ce sera superbe. Bon j’aurais aimé me remarier en blanc mais ma belle-mère et même ma mère insistent sur le fait que je-ne-peux-me-marier en blanc. Et finalement, trouvant que la couleur offre plus de possibilités, j’opterai pour un bustier rose doublé de dentelle blanc cassé, décolleté façon cœur et laçage dans le dos et une jupe en crêpe blanc cassé. La jupe s’ouvrira sur la gauche et de la dentelle blanc cassé masquera la jambe. Un peu de dentelle du bustier sera rebrodée au-dessus de l’ouverture. Un ruban rose pale maintiendra le laçage. Entre deux essayages (dont l’un aura lieu avec mes parents et ma belle-mère), je dénicherai un petit boléro qui ira parfaitement bien avec la robe. Puis ce sera le tour des gants et du petit sac…

Et puis nous irons avec mon futur époux dans une boutique de lingerie pour choisir mes sous-vêtements, les trois pièces blanc cassés évidement. Et puis deux paires de bas. Les essayages sont toujours pour moi un très bon moment, même si je n’achète rien. Donc là, c’est vous dire. Un jour, en cherchant avec elle ses chaussures pour le mariage, nous allons tomber sur une nuisette rose pâle et un déshabillé beige magnifiques qui seront parfait pour terminer notre nuit de noces. La surprise sera bien gardée.

Donc j’ai pas mal de choses à trouver et chaque fois, que cela soit pour le restaurant, le photographe ou le DJ, il me faudra trois possibilités, cela pour avoir un bon choix. Et franchement, je pense avoir trouvé le meilleur rapport qualité-prix, comme on dit. Petit à petit, les jours puis les mois passant, chaque chose se mettant bien en place nous allons nous retrouver aux grandes vacances. Ma robe est presque prête et je me régale à chaque fois avec la couturière avec qui la complicité s’est installée. Le costume du futur marié était déjà acheté puisque son meilleur ami, pour lequel il était témoin, s’est marié l’année d’avant. Nous n’aurons qu’à choisir une chemise beige à col cassé (avec boutons de manchette, s’il vous plaît), cravate à l’ancienne avec épingle que d’ailleurs mon ‘futur’ refusera catégoriquement de porter (paraît que ça fait homo… bon, ça fait rien, il est déjà très beau) et pochette. Nous trouverons même un petit gilet pour pas cher du tout (ben oui il ne l’usera pas beaucoup son gilet mon menuisier…). Mais le fin du fin, ce sera ses chaussures. Mon idée –et c’est logique vu que ma tenue est blanc cassé- c’est qu’il porte des chaussures claires. La première (et unique) fois que mon homme portera des chaussures beiges. Par contre, il va falloir lutter ferme avant de les trouver… J’écumerai pas mal de boutiques et une fois le modèle trouvé, il me faudra écumer toutes les boutiques de la même chaine avant de trouver la bonne paire, de la bonne taille, avec le bon coloris. Eh oui, faut que je courre pour qu’il soit beau !

Pour mes chaussures aussi je vais courir.

A suivre...

Prophète Nombre de messages : 4029 Date d'inscription : 07/07/2007

Sympa, cette idée de nous faire partager ce moment.
Personnellement, tout cela serait un vrai cauchemar pour moi : essayages, démarches, organisation, et tout ça pour se marier ?! Quelle horreur ! Shocked

Bon allez, je rigole... enfin, hum, pas tant que cela.
Je suis plutôt contente d'être célibataire, en fait.

Ben moi je ne regrette pas de m'être mariée. Même si ça n'est pas parfait, j'aime la vie de couple et ce partage là.
Et du coup, j'ai vraiment aimé toute cette préparation du mariage, ça ne m'a pas pesé, au contraire. Je savais que j'oeuvrais pour avoir une belle fête avec ma famille et mes amis. Et j'ai vécu des moments d'intense émotion, des moments exceptionnels que jamais je n'aurais vécu autrement....

Maître Nombre de messages : 1339 Age : 59 Date d'inscription : 11/12/2008

C'est vrai que, comme Constante, je suis mauvais juge. Un tel casse-tête, juste pour se marier, ça me fait d'avance une indigestion.
Sinon, pour le texte, je suis perturbée par le changement régulier de temps (je sais, je suis pénible avec ce truc, mais c'est vraiment une chose qui me pose toujours problème) : du présent, du futur, quelques passés...
Et puis il y a certains passages que je ne comprends pas, on dirait qu'il manque des morceaux du puzzle. Par exemple : "c’est notre passion" (à qui ?), "Un jour, en cherchant avec elle ses chaussures pour le mariage" (elle, c'est qui ?).
Mais bon, c'est vrai que globalement, ce genre d'histoire, c'est pas mon truc.

Ah je vais voir ce qui n'est pas clair, c'est entendu Lulu.

Et puis je me demande si ce chapitre a bien sa place dans ce bouquin...
Alors après, tu as tout à fait le droit de ne pas être attirée par ce que j'écris qui est, j'en conviens, très différent de ce que j'écris par ailleurs.

Merci de m'avoir lue malgré tout...

» "Madame, il y a le feu ... !" Chapitre 2
» "Madame, il y a le feu..." chapitre 4
» "Madame, il y a le feu..." fin du chapitre 4
» "Madame, il y a le feu..." Chapitre 5
» "Madame, il y a le feu..." Chapitre 6