Intéressant point de vue, Lulu.
Pour ma part, le modèle pour moi reste "Cyrano de Bergerac" : le rythme en est si parfaitement naturel qu'on peut le dire, le déclamer, le murmurer, le lire à basse et haute voix, tout est parfait, même dans ses excès.
Mais que la poésie soit sérieuse, je ne sais pas. La poésie est naturelle, comme un enfant pourrait l'être : parfaitement concentré sur ce qu'il fait, donc engagé totalement, mais en même temps absolument dans l'instant présent, sans le sérieux qui empâte les adultes, et si léger.
La poésie marche dans les coeurs, et parfois elle en sort. Cela devrait rester une source vive, non un travail.