Tendre le noir

Tendre le noir en un carré d'espoir
Y jeter le blanc d'un linceul de temps
Pour tracer des routes grisées de pas.


S'allonger un moment dans le bleuté
De ses rêves, dans le vert de sa vie
Puis couvrir l'horizon de mots de lune.


Regarder un long moment ces éclats
De phrasé surgir, muses éphémères,
Tels des soupirs profonds d'anges rieurs.


Se relever indemne d'un présent
Enfoui dans ce passé démesuré
Où chacun rayonne de ses absences.


Partir ainsi dans l'inconnue des songes
En déchirant le noir de ce tissu
Tendu dont chaque corps est son miroir.

Salut,
suis vieux de deux-trois jours ici donc je mettrai des guillemets à mon "bienvenue", mais il est sincère.

L'écriture est une infernale bénédiction, ou une torture salutaire c'est selon... enfin, juste mon avis. Je retrouve quelque chose ici, bien que les infinitifs et l'une ou l'autre notion un rien générique plombent un peu l'ensemble à mon oreille (peut-être un tantinet dure de la feuille mais bon). Dis-moi si c'est constructif, ou fumeux, comme je le suis parfois...

Merci pour le partage et à +

L.

Bienvenue à toi Phil et aux couleurs que tu comprends si bien, auxquelles tu sais rendre hommage et nous narrer une autre dimension teintée de rêves.
J'aime bien cette image parmi d'autres :
"chaque corps est son miroir."

Bienvenue à toi !
Il ne serait pas mal de te présenter (ou l'as-tu fait déjà dans notre rubrique "je suis nouveau..." ?).
Je trouve comme lycanthe que les infinitifs alourdissent l'ensemble. Mais j'apprécie la douceur de ton texte, et particulièrement les deux dernières strophes.

Merci pour vos bienvenus qui me touchent.

Constance promis je me présenterai...


Pour moi les verbes à l'infinitif ont tous leur sens car ils participent à la volonté de tension, de contemplation et d'intemporalité. Un voyage fixe dans la grandeur du ciel

Mettre des verbes conjugués auraient induit un mouvement, une action....

Mais ce n'est que mon avis

À travers les couleurs reconnaître sa muse, trouver un sens à la vie, "charger" ses mots , dans le regard porté sur l'autre traverser le miroir...et aller bien au-delà de ce filtre coloré.
J'aime bien "...les routes grisées de pas".