Morgane
Maître
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 | Sujet: Trou Noir  Lun 11 Jan - 19:22 | |
| 11/01/10TROU NOIR Le froid gèle les larmes sur les joues délavées.Le sang se cristallise dans le cœur explosé, tant de fois émietté. Une fois de trop… si le blanc peut engourdir la souffrance, il ira s’y dissoudre sans espoir de retour. Ne plus penser, ne plus désirer, ne plus être, ne rien vouloir. Rien, non, pas même un spectre dans les nuits sans sommeil.Disparaître de ne savoir oublier. Se fondre dans l’absence au silence des branches nues, écoute, même les oiseaux se taisent. Décrocher, enfin… L’éclat du soleil blanc acère les paysages. Les stalactites de glace qui pendent sur les parois, tournent des kaléidoscopes d’arc en ciel. Contente- toi de cette beauté ! Tais- toi ! Ton trop dire répercute un vacarme tel qu’ils se bouchent les oreilles en fuyant l’avalanche. Laisse tourner au ventre la boule incandescente, elle te consumera. Fais- toi flocon si tu le peux. Tu sais qu’au redoux la fonte t’emportera vers la rivière si claire, où tu n’auras plus à exister. Et la rivière au fleuve et le fleuve à la mer, tu ne seras plus qu’un infime élément du cycle qui continuera sans lui, il n’en a pas besoin. L’acceptation pour qui n’a nulle place en ce monde, cesse de vainement t’en chercher une. Tu sais. La lame a tranché, une fois de plus, une fois de trop, fallait-il en arriver là pour que tu comprennes ? Tu aurais du partir plus vite ! Ne tente plus de dire dans le vide ces mots qui se bousculent au barrage de l’incompréhension, du mépris, du rejet. Ils sont inutiles. Tais toi, tu sais, il est un lieu où plus rien n’existe, qui peut te recevoir dans une indifférence sans cruauté, il est neutre, il s’en moque.Le néant sans couleur, le néant sans douleur. Là, de l’autre côté… | |
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constance
Prophète
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Date d'inscription : 07/07/2007
| | Sujet: Re: Trou Noir Mar 12 Jan - 0:25 | |
| Hé bien, pas gai...
Pas faux non plus.
Mais la seule place qu'on obtient dans ce monde, c'est celle de ses deux pieds fermement enfoncés dans la terre. Qu'une main vous secoure ou non, qu'une épaule vous accueille ou non, il ne restera de toute façon que ces empreintes vivantes pour témoigner d'une vie. Et des mots, parfois. | |
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