Posté à une autre époque, sous un autre pseudo
Au-delà de la nuit, j’attends dans le tourment
Que ma muse éveillée délivre mon sommeil
En m’apaisant du sien. Qu’elle se joue du temps,
Dansant dans le plus simple de tous les appareils.
La bruine de mes pleurs la brûlera peut-être
Comme son moindre geste provoque mon émoi.
Je ne veux pas d’Amour, je veux l’avoir et l’être,
M’abîmer en ses yeux dont le regard est froid.
Mais une nuit viendra.
Je mêlerai nos chairs, j’emmêlerai nos corps
Et il faudra se taire pour écouter l’aurore
Dire le jour est là.
J’entends presque sa voix percer l’obscurité,
Le ton dur et sévère délivrer mon mutisme.
- Oui, les sens se confondent ; c’est mon absurdité
De vouloir l’écrire, elle, elle et tout ce lyrisme...
Mais le temps sera las.
J’oublierai mes chimères de jeunesse utopique,
Ma muse par les vers sera moins idyllique.
Et le jour me perdra.