Novembre

Novembre s'enterre
Tombe au plus bas mordoré
Décompte l'attente

Secoué, lavé, le neuf efface
Pour le neuf,
Après Saint Martin à l'été fugace,
La nuit peint ses ors et ses fauve
Aux arbres qui s’en décoiffent
Aux pieds de l’hiver.

Un moment s’interroge
Entre deux états :
Laisser le temps d’avant
Et voir venir l’après
Que s’installe le manque
Nécessaire à l’éveil du désir printemps.

L’homme et l’arbre se resserrent
Tournés vers l’intérieur
Cherchant la profondeur du sol et de soi.
Au travers des branches nues
Le ciel semble écraser
Et le soleil pâlit de ses journées étroites.

Novembre s'enterre
tombe au plus bas mordoré
Décompte l'attente.

Il mériterait bien aussi une illustration celui-ci. Mordoré est je rencontre souvent ces derniers temps.
Pourquoi pas de s à fauve ? Le leitmotiv assez récurrent chez toi me plait, c'est une force dans tes écrits mais je dois dire que cette strophe me trouble particulièrement, j'en aime l'atmosphère et le message. Je ne l'avais pas vu quand tu l'as posté ailleurs.

"L’homme et l’arbre se resserrent
Tournés vers l’intérieur
Cherchant la profondeur du sol et de soi.
Au travers des branches nues
Le ciel semble écraser
Et le soleil pâlit de ses journées étroites."

J'aime autant la construction de ce texte que ce qu'il exprime, dans se proximité à la terre et cet arrière goût de passage nécessaire du temps.
Et d'accord avec vestale, on devient difficile que veux-tu : une illustration serait magnifique là dessus.

"L'homme et l'arbre de resserrent, tournés vers l'intérieur"
J'aime quand tu chantes le nature et que tu bordes ton chant d'un haïku.

Oui, vous devenez exigeantes (mais avec les filles , j'ai l'habitude)...il y aura peut-être un dessin pour décembre, qui sait !
Merci de vos messages.
Une tite réponse à Vestale : fauve sans "S" parce que je crois que ce mot employé comme adjectif reste invariable. ..Je vérifie dans ma grammaire !

Très bien vu pour le haïku Garance, je n'avais pas vu. Oui une illustration pour décembre. Geho, tu es le poète des mois !

Intéressant cette construction de début et de fin par un haïku. Garance à l'œil !
J'ai aimé ce poème, cet communion entre l'arbre et l'homme qui cherchent tous deux leur aplomb, leurs racines et cette petite phrase "Laisser le temps d’avant
Et voir venir l’après", qui mine de rien, en dit long.
Très beau Gého.