Novembre

La nuit peint ses ors

Aux arbres qui s’en décoiffent

Aux pieds de l’hiver



Un moment qui s’interroge

Entre deux états

Laisser le temps d’avant

Et voir venir l’après

Que s’installe le manque

Nécessaire à l’éveil du désir printanier.



L’homme et l’arbre se resserrent

Tournés vers l’intérieur

Cherchant la profondeur du sol et de soi.

Au travers des branches nues

Le ciel semble plus proche

Et le soleil pâlit de ses petites journées

Un vrai coup de coeur pour ce texte méditatif et profond.
La réflexion est réelle et mise en valeur par de belles images poétiques, j'y suis particulièrement sensible.
Il est vrai que novembre est le mois de mon anniversaire. S'ajoute à la mélancolie naturelle de l'automne le nécessaire repli sur soi, l'observation de l'année écoulée et de celle qui bientôt va naitre, une mise au point, quelquefois douloureuse, mais aussi pleine de richesse et d'enseignement. Et en fin de compte, la vraie richesse, c'est ce que nous donne les autres, et ce qu'on essaie de leur amener. Alors novembre est aussi un mois où je vois plein de monde, et où je me réchauffe au soleil de leur amitié et de leur amour.
Constance, philosophe du coup

Tout me plaît dans ce texte.
Il témoigne d'une sagesse, d'une expérience, d'une observation, nécessaires pour écrire cela.
De plus il a la particularité rare d'une puissance poétique dans chacun des vers, pris à part. Chaque vers est un petit poème qui peut se méditer et se savourer.
Enchanté!

geho a écrit:

L’homme et l’arbre se resserrent

Tournés vers l’intérieur

Cherchant la profondeur du sol et de soi.

Au travers des branches nues

Le ciel semble plus proche

Cette image me fait voir un autre sens de ton poème, très proche d’ailleurs à ma vision de la
poésie.
Dans ma lecture je les traduis ainsi :

"L’homme et l’arbre se.".. ressemblent.

Merci
Geho - Solweig

Je suis une fille de Novembre, j'aime ce trés beau texte qui dit bien que l'Automne, prémices à l'hiver est la saison où la nature entre en dormance, sommeil necessaire pour le réveil du printemps.
Les arbres sont vivants et ont besoin de repos aussi.
Mention pour: "La nuit peint ses ors, aux arbres qui s'en décoiffent"

merci de vos commentaires...j'y réponds tardivement car en vacances. C'est vrai qu'entre l'homme et l'arbre on peut trouver mille rapprochements dont je ne me prive pas en général. Vos mots "échos" me vont droit au coeur. Amitiés.